Vaincre ou lutter contre l’autisme : pourquoi c’est un non-sens

J'aime une personne autiste

 Allez, cette fois je me lance. Depuis deux jours, j’ai des conversations avec des adultes autistes et asperger et des parents d’enfants autistes qui sont choqués par des campagnes publicitaires sur l’autisme qui tournent actuellement en France.

Je vous livre mon point de vue sans concession, comme ça les choses seront posées.

Il y a des associations, comme Vaincre l’Autisme, dont le nom m’interpelle. Il y a des titres de journaux comme « Un espoir dans la lutte contre l’autisme » qui me heurtent. Il y a des campagnes qui dénoncent les autistes en « captivité », et je ne comprends pas ce propos.

Alors je vous le dis tout de go : je ne lutte pas contre l’autisme, je ne cherche pas à vaincre l’autisme et mon fils n’est pas en captivité.

Je trouve que le vocabulaire utilisé est parfaitement déplacé ; vaincre ou lutter contre l’autisme revient à lutter contre l’état, l’essence même de mon fils : c’est hors de question ! Je ne peux pas changer le fait que mon fils soit autiste, et je ne le veux pas, pourquoi faire ? Il est né autiste, et il vivra autiste, c’est une composante à part entière de son être, comme le fait d’être blond et d’avoir les yeux gris.

Ce vocabulaire guerrier exprime une rancœur forte, contre l’enfant tel qu’il est, contre l’Etat qui ne fait pas assez pour les autistes, contre les institutions comme les écoles qui refusent de les prendre en charge sous prétexte que c’est trop lourd (malgré les assistants) : je les entend ces arguments, et je suis forcée de reconnaître que c’est tout à fait le cas ; ces associations ont fondamentalement raison, et en se faisant entendre, elles augmentent la visibilité de l’autisme mais… à quel prix ?  Celui de renier les autistes, de refuser ce qu’ils sont ? De vouloir les changer à tout prix ? D’être dans une colère perpétuelle ? D’être dans la passion plus que dans l’efficacité ? Pour qui se bougent-elles ces associations  : pour leurs membres uniquement, pour « sauver » les parents de leur enfant différent ?

Je ne comprends pas en quoi renier ce qu’est notre enfant, et être en colère contre tout, peut l’aider à grandir.

Alors oui, l’autisme est certainement une  contrainte pour mon fils,  mais finalement aussi pour moi et notre famille, on ne peut pas le nier : l’autisme nous a amené à changer notre vie, notre façon de penser, d’éduquer cet enfant, et pour lui, il y a des contraintes sociales, d’apprentissage entre autre chose, c’est évident. Mais IL FAUT FAIRE AVEC !

Nous ne luttons pas contre l’autisme, nous n’essayons pas de le vaincre, il ne s’agit pas d’un cancer, d’une maladie grave : l’autisme est un état, qui en plus peut évoluer dans le temps de manière harmonieuse avec une prise en charge adaptée.

  • A la place de Vaincre l’Autisme : je dirais Vivre Avec l’Autisme
  • Au lieu de dire : « Un espoir dans la lutte contre l’autisme » je dirais : « Des avancées pour améliorer le bien être des autistes »
  • Au lieu de dénoncer la captivité des enfants autistes, prisonniers d’un système qui refuse de les aider, je dénoncerais la démission de l’Etat à faire respecter les lois pour tous, y compris pour les autistes.

Il ne s’agit peut-être que de sémantique, de vocabulaire et cela ne va rien changer au manque de visibilité des autistes mais… je ne peux pas laisser passer cela, parce que tout ce que j’écris sur ce blog, à l’attention des parents, c’est pour leur insuffler du courage et de l’optimisme,  leur montrer que oui, la lumière est au bout du tunnel et que leur enfant peut parfaitement s’intégrer dans la société, progresser, être heureux, à condition qu’il soit bien pris en charge et que les parents eux-même soient convaincus du potentiel de leur enfant, même si parfois c’est dur à voir. J’essaie de montrer qu’il ne faut pas chercher à changer la nature de son enfant mais l’accompagner, être à ses côtés, être dans l’acceptation et la bienveillance.

Il n’y a pas de lutte ou de combat à mener, il y a de l’Amour à donner.

39 réflexions sur “ Vaincre ou lutter contre l’autisme : pourquoi c’est un non-sens ”

  • 22/05/2014 à 12:25
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    Je voulais vous poser une question qui me trotte depuis un petit moment, mais j’ai peur d’être maladroite, donc sachez que ce n’est absolument pas négatif ^^ J’ai lu tous les articles de votre blog, et il y a des petites choses par ci par là qui m’ont « interpellées » et j’en ai déduit que vous n’êtes pas favorable aux prises en charge du style ABA TEACcH ect… Est ce le cas? Et pourriez vous m’expliquer votre point de vu par rapport à celà? Votre avis m’intéresse beaucoup car dans mon projet professionnel que j’aimerai mettre en place, je me pose beaucoup de question sur le souhait des familles, sur la position que je dois adopter et si je suis dans le bon chemin ^^

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    • 23/05/2014 à 09:16
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      Bonjour et merci de votre intérêt pour le blog ! Alors je n’ai peut-être pas été claire sur le sujet de la prise en charge donc je m’explique : je ne connais pas ABA et TEACCH, car à l’époque de la prise en charge de mon fils, on ne parlait pas de ces méthodes, il a eu donc droit à une prise en charge psychanalytique classique sur laquelle j’émets beaucoup de réserve : à mon sens, ça ne lui a rien apporté.
      Donc je regrette de ne pas avoir connu les méthodes dites comportementales car apparemment, aux USA, elles ont fait leur preuves et aident vraiment les enfants autistes. De plus, elles sont recommandées par la Haute Autorité de Santé, donc avec ABA ou TEACCH, je pense qu’on est sur la bonne voie en matière de prise en charge psy de nos enfants. Mais comme je le dis, moi-même je n’ai pas d’expérience dans ce domaine, je ne peux me fier qu’à ce qu’en disent les autres. Et justement, le bémol est que de nombreux adultes autistes s’élèvent contre ces méthodes qu’ils considèrent comme du dressage : donc moi, je reste plutôt favorable à ces méthodes, même s’il ne faut pas perdre de vue qu’avant de se faire une opinion tranchée, il faut bien les étudier.
      Je reste à votre disposition si vous souhaitez en discuter !

      Réponse
      • 23/05/2014 à 19:16
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        Je suis éducatrice spécialisée depuis 25 ans bientôt, je travaille dans un SESSAD et m’occupe d’un jeune autiste asperger de 17 ans, accompagné par le service depuis presque dix ans, il est aujourd’hui en BAC pro électronique et informatique et inscrit pour se faire dans 2 lycées différents: L’un pour sa formation, l’autre pour l’appui ULIS qui lui permet progressivement de rentrer dans le relationnel avec l’autre, le service lui offre thérapie mais surtout espace de repos,là où il peut quitter son costume d’élève, car être dans la »normalité » lui demande une énergie incroyable et je l’admire vraiment pour cela, la dernière bataille qu’il ait gagnée est d’avoir eu envie de s’inscrire dans un stage professionnel non protégé et participer aux championnats nationaux de tennis adapté… je pense donc avoir une connaissance de cette maladie, car cela en est une…la France a pris beaucoup de retard en psychologisant tout à un trop haut degré!!!Ces personnes présentent des cicatrices sur le lobe frontal, des déficits des cellules à fonction diurétique…Des traitements commencent à se mettre en marche, il faut encourager cette démarche! Quant aux méthodes dites comportementales, je n’y crois pas vraiment, je pense que chaque autiste est différent, que chacun mérite un parcours « sur mesure » où l’on évalue en permanence, ses besoins, ses capacités et surtout beaucoup de patience, de respect de ses limites et d’attention, il est aussi grand temps que le monde s’ouvre aux autistes et non le contraire! Je sais que ce jeune a beaucoup souffert et souffre encore du manque de souplesse qu’il a vécu dans sa scolarité, les études pleines de monde, de bruits, de moqueries…aujourd’hui encore attendre un bus à la gare reste une épreuve!!! Dans les SESSAD nous pouvons faire du bricolage et avoir la chance de rencontrer des partenaires de tous horizons qui redonne enfin une humanité au parcours d’un jeune autiste… Pour les fou-rires que l’on a pris ensembles, pour les trajets en voiture où nous discutons si souvent, pour ce moment magique où il m’a touché l’épaule pour me rassurer…je le dis fort, un autiste peut renforcer ses capacités relationnelles et trouver un équilibre dans ce monde…pour peu qu’on lui fasse une place!!!

      • 24/05/2014 à 12:18
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        « pour peu qu’on lui fasse une place!!! »

        Vous avez tout résumé en une phrase !

        Merci

      • 02/06/2014 à 16:24
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        Desolee mais l’autisme n’est pas une maladie. Vous voyez les ‘cicatrices’ du lobe frontal moi je vois les autres parties du cerveau qui ‘travaillent’ differemment que le notre. Aux EU on commence a s’interoger serieusement sur les traitements medicaux mais par exemple les methodes d’insertions sociales ont du succes. Les methodes ABA, TEACCH et PECS sont a la une du spectrum avec en general des temoignages tres satisfaisants. L’enfant dans le spectrum n’est pas malade, il est simplement different tout comme vous et moi le sommes, sauf que ses differences peuvent etre plus profondes avec des consequences plus contraignantes que les differences entre vous et moi, bien que je connaisse pas mal de personnes neurotypiques autour de moi dont je ne comprends pas le comportement. Par contre si l’on considere que ces personnes/enfants dans le spectrum sont capables de tant de choses dont nous ne le sommes peut-etre que cela changerait le regard sur l’autisme. Ce sont des personnes douees et intelligentes qui fonctionnent a un niveau d’honnetete et d’amour avec une force et courage que peu d’entre nous arrive a egaler. Le respect envers eux exige que nous les considerions a part entiere et leur portons assistance la ou ils en ont le besoin, tout comme nous le ferions pour tout autre personne ayant besoin d’aide specifique. Je sais que dans certains pays l’autisme est encore et toujours considere comme maladie mentale mais nous sommes au 21 siecle a l’ouest, il serait temps d’avancer en ouverture de conscience.

      • 02/06/2014 à 16:08
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        Les methodes ABA, TEACHH et PECS sont pratiquement automatiques aux EU. Apparemment elles ont du succes avec les enfants dans le spectrum. Comme vous dites seuls les parents dont les enfants sont accompagnes par une ou plusieurs de ces methodes peuvent en parler, mais en general le feedback est satisfaisant. Beaucoup de parents sont convaincus que leur enfant a fait des progres enormes grace a ces methodes qui sont souvent beaucoup plus benefiques que de traiter les enfants avec des medicaments. Si vous googlez ces methodes vous aurez l’opportunite de vous faire une idee grace a des articles mais aussi beaucoup de videos qui expliquent la prise en charge. Quant a mon experience ma copine et voisine est une specialiste de la methode TEACHH et elle utilise aussi la methode PECS (images), ses eleves avancent bien et ont realise de gros progres, les enfants aiment suivre les cours avec elle et les parents en sont tres satisfaits. Mon experience s’arrete la.

  • 22/05/2014 à 13:14
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    tout a fais vrai , on doit se battre jusqu au bout et accepter les choses telle qu elles sont !!

    Réponse
    • 23/05/2014 à 09:17
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      Accepter les choses c’est plus facile pour les faire avancer je trouve : je préfère être dans une dynamique positive.

      Réponse
      • 02/06/2014 à 16:25
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        Exactement: ce que l’on resiste persiste 😉

  • 22/05/2014 à 13:19
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    Moi aussi, je me sens mal quand je lis ces expressions, « vaincre l’autisme », « lutter contre l’autisme ». A cause de tout ce qu’elle sous entend : que l’autisme est une tare, qu’on voudrait la guérir, faire rentrer nos gosses dans le moule de la normalité.
    NON, tout ce que je fais pour mes enfants, ce n’est pas pour les rendre « normaux ». Ils sont nés comme ça, cela fait partie intégrante de leur personne. Je ne les veut pas autrement. Je les aime tels qu’ils sont, tels que je les ai toujours connus.
    Je me bats simplement pour leur rendre la vie supportable, agréable, pour qu’ils aient un avenir, qu’ils se sentent bien, qu’ils fassent ce qu’ils aiment.

    Réponse
  • 22/05/2014 à 15:25
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    Merci!
    Moi, je suis dans l’amour, pas dans la lutte.
    Je ne bas pas pour qu’on m’accepte, je ne me bas pas pour qu’on m’inclut, parce que je ne suis pas en guerre.
    Je suis parfois « en captivité » quand ma peur des autres m’empêche de sortir. Ce n’est pas mon autisme qui m’en empêche, c’est ma peur. Il y a des gens pas autistes qui ont le même problème.
    Je préfère « œuvrer à », travailler pour, créer, éduquer, partager, mais certainement pas me battre.
    Je suis autiste, comme je suis petite ou brune. C’est une de mes caractéristiques, ce n’est pas tout moi, mais c’est aussi moi.
    Que tous ne m’aiment pas ne me pose pas de souci, je demande juste le respect auquel j’ai droit en tant qu’être humain.
    Mais je ne me battrais pas pour ça, j’œuvrerais sans relâche.

    Réponse
    • 23/05/2014 à 09:20
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      « Oeuvrer à », oui, c’est la bonne expression. On est d’accord Marie … 😀 Je crois qu’il faut oeuvrer sans relâche à notre bien-être et celui de nos proches, de nos enfants, autistes ou non…

      Réponse
    • 02/06/2014 à 16:37
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      Bravo Marie, vous avez tout dit. Nous avons tous des choses qui nous differentient des autres, moi par exemple j’ai une jambe plus courte que l’autre: suis-je malade pour la cause? Certainement pas je me suis adaptee bien que je marche un peu bizarrement, et alors? Etre dans le spectrum c’est une partie de l’etre humain, ca ne le definit nullement. Ce qui definit quelqu’un c’est le genre d’etre humain que cette personne est: a-t-il de l’amour, de la compassion, de l’empathie, le respect de l’autre par exemple. Nous sommes tous connectes un a l’autre, plus par le coeur que par le cerveau, nous sommes tous UN, car nos coeurs se parlent et nos esprits se touchent sans que nous en soyons toujours conscients.Nous sommes egalement les mots que nous utilisons, il n’y a pas de place pour le negatif dans l’amour et l’empathie. Heureuse d’avoir lu votre temoignage Marie, merci pour tous ceux qui ne peuvent s’exprimer mais qui n’en pensent pas moin 🙂

      Réponse
  • 22/05/2014 à 15:38
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    j’aime beaucoup ce raisonnement,il est très censé!j’ai moi-même un petit fils autiste qui « marche » très bien en classe!il est suivi et aidé et il vient d’intégrer un collège « normal »!Merci à la personne qui a écrit cela,je vais le transmettre à ma fille!

    Réponse
    • 23/05/2014 à 09:21
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      Merci Noëlle de votre commentaire ! Ca me fait plaisir !

      Elvire, la Maman du Petit Prince 😉

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  • 23/05/2014 à 08:56
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    En effet ça porte a confusion, après tout dépend du degré d autisme certains ont une sorte d autisme très forte ne marche pas ne parle pas crise d épilepsie et j’en passe dans ce cas on pourrai comprendre qu’il faut vaincre si il s’agit la d’une maladie mais a ce jour ce n’est pas une maladie mais un handicap. Seulement la encore c’est flou certains autiste non pas l’air du tout handicapé et se débrouille très bien quand d’autre pas c’est trop vague alors les gens mélangent tout. Quand je parle avec des parents qui n’ont pas d’enfants autiste au premier abord ils ont peur ou alors j’entend la pauvre pourtant elle est joyeuse souriante câline etc. Et en la voyant certains me disent mais non elle regarde dans les yeux etc… Alors oui c’est pas avec ce genre de campagne publicitaire que les gens changeront leurs opinions et ce n’est pas non plus en les enfermants entre eux qu’ils vont s épanouir. Au contraire plus tu les mets a l’écart plus ils se sentent renfermés. On ferai mieux de lutter et vaincre la connerie humaine dite  » normale »

    Réponse
    • 23/05/2014 à 09:24
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      La normalité… c’est un vrai débat et un sujet tabou à la fois ! C’ets vrai que la méconnaissance de l’autisme fait que les gens en ont peur , regardent les autistes avec défiance en ce demandant ce que cette bête là a de bizarre.Ces campagnes là, je suis bien d’accord, n’aident vraiment pas à faire changer les choses, je crois même qu’elles accentuent cette peur.

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  • 23/05/2014 à 10:02
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    moi aussi j’aime une personne autiste Love !

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  • 23/05/2014 à 10:08
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    Venant de neurotypique, ce dialogue ne me choc pas.

    Petit j’étais rejeté en quasi-permanence par les neurotypiques.
    J’ai beaucoup réfléchi sur le sujet et j’en suis arrivé à la conclusion que si les autistes étaient tant rejetés, c’est comme pour toutes les différences, il y a un instinct de protection du groupe.

    Mais pas seulement, autiste, on rit facilement de tout et n’importe quoi mais aussi du danger.

    Ce qui est un danger pour les neurotypiques car par nature on ne rit pas du « danger ».
    Si quelqu’un rit du danger, il devient dangereux car on ne peut pas lui faire confiance et il faut donc le fuir ou l’éliminer…

    Bref, « vaincre l’autisme » ou « lutter contre l’autisme » sont des titres appropriés pour des neurotypiques…

    Réponse
    • 23/05/2014 à 10:22
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      Je ne suis pas autiste et pourtant cela me choque… et visiblement je ne suis pas la seule à qui ça choque 😉

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  • Ping : Vaincre ou lutter contre l’autisme : le point de vue d’un asperger | Le Petit Prince a dit

  • 23/05/2014 à 12:51
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    Hier soir, j’avais commencé à rédiger un commentaire sur cet article et n’arrivant pas à formuler ce que je voulais exprimer, j’ai fini par renoncer en effaçant mes mots. Je ne sais toujours pas davantage plus aujourd’hui. Mais je rêve de ce jour où les personnes non-autistes ouvriront leurs yeux pour voir que c’est leur attitude à notre égard qui est à « vaincre ». Nous ne leur interdisons pas de se réunir et de parler dans des endroits bruyants… Qu’ils ne nous interdisent pas de nous retrouver avec nous-mêmes et de nous taire dans un royaume aux étoiles dont ils ne soupçonnent même pas l’existence.
    L’école primaire et le secondaire ont particulièrement été difficiles, aussi bien en raison des camarades exacerbant la non-conformité telle une anomalie qu’en raison des professeurs jugeant trop rapidement l’intelligence et la personnalité à partir de simples notes scolaires.
    Si seulement les personnes ne possédant pas un fonctionnement autistique pouvaient entrevoir qu’il n’existe pas qu’une seule manière d’être, de comprendre, de ressentir et de communiquer avec le monde… alors – peut-être – accepteraient-ils ce qui n’est pas à leur image.

    Réponse
    • 02/06/2014 à 16:53
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      Petite Coccinelle adorable: sachez que de plus en plus de neurotypiques oeuvrent avec beaucoup d’amour pour aider l’humanite a changer leur perception des personnes dans le spectrum. J’en fais partie et j’en suis fiere, je suis tres touchee par ce que vous dites au sujet du royaume des etoiles car c’est vrai que vous et les autres personnes dans le spectrum sont connectees avec des dimensions que la plupart d’entre nous sommes incapables de percevoir. C’est une des raisons pour lesquelles vous etes ici: pour nous faire connaitre ce monde merveilleux auquel vous etes restes attaches mais que la plupart des humains ont perdu. L’etre humain est devenu le faire humain pourtant nous etions des ‘etres’ pas des ‘faires’. Aujourd’hui malheureusement nous sommes tellement perdus dans nos ‘agissements’ que nous ne prenons plus le temps d’etre. Par contre les personnes dans le spectrum eux SONT, a nous de le comprendre et de retrouver nos vraies valeurs humaines par votre intermediaire. Car vous etes la pour nous ‘stretcher’ nos perceptions, notre ouverture de conscience et nos facons d’etre. Merci encore d’etre presente pour nous eclairer le chemin.

      Réponse
      • 13/10/2014 à 22:08
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        Merci Myriam pour ce commentaire !… je ne le découvre que maintenant.

        🙂

  • 23/05/2014 à 22:18
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    A mon avis, ce billet ne fait qu’illustrer la fracture entre, d’un côté, des autistes aspergers et parents d’autistes légers (qui voudraient que leurs différences, qui ne sont que d’ordre social, soient juste acceptées telles quelles par la société, l’école, etc.) et les parents d’autistes sévères (qui luttent effectivement quotidiennement, et souvent sans beaucoup d’aide, CONTRE l’autisme de leur enfant pour réduire leurs stéréotypies, leur retard de communication, leurs grandes difficultés d’apprentissage, leurs troubles du comportement, etc….)… Je trouve ce billet complètement déplacé et très méprisant pour les parents d’enfants très lourdement handicapés. Ce genre de propos « cul-cul la praline » (« il ne faut pas renier nos enfants », « vive l’amour », etc.) est vraiment consternant quand il prétend concerner tous les autistes. Mon fils est autiste sévère et je ne considère pas que c’est sa nature et que je dois la respecter telle quelle et ne pas la changer. Alors, oui, je lutte tous les jours contre son autisme pour qu’il sorte de ses difficultés de communication (compréhension verbale et langage oral) et de ses stéréotypies envahissantes, pour qu’il apprenne à parler, jouer, comprendre les autres et lui-même, et qu’il ait une vie future la plus autonome et heureuse possible… et que j’évite comme d’autres parents d’envisager, plus âgée, de l’emmener avec moi dans la tombe pour pas qu’il ne se retrouve tout seul dans un hôpital psychiatrique…

    Réponse
    • 25/05/2014 à 13:02
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      bonjour, j’ajouterais que si des parents ne se battaient pas depuis des décennies , les méthodes teacch et aba ne seraient ni connues ni proposées !! vaincre l’autisme je suis pour!! comment ne pas souhaiter que d’autres enfants n’aient pas à vivre le calvaire de subir un handicap lourd qui les prive de toute vie autonome, mon fils autiste typique n’a pas eu droit à l’école, il a échappé (par hasard et chance) à l’enfermement psychanalytique, il dépend de moi à 23 comme un enfant de 3 ans, je ne souhaite à aucun parent ni enfant d’avoir à subir mes angoisses,mes renoncements, ses frustrations alors oui il faut vaincre l’autisme et je me réjouis aussi que d’autres autistes et leurs parents aient l’occasion de faire de la sémantique ici, ils sont asperger , de haut niveau? peuvent venir s’exprimer et se plaindre alors qu’ils remercient la providence et pensent à ceux qui n’ont pas leur chance…

      Réponse
  • 24/05/2014 à 12:43
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    Vous êtes réellement convaincue que les différences des autistes légers et Aspergers ne sont que d’ordre sociale ?
    Vous êtes bien gentille mais cela discrédite l’ensemble de votre propos.

    Réponse
  • 26/05/2014 à 16:01
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    Eh bien dis donc escusez moi pour les fautes a l’avance mais quand je relis et encore j’en passe ce blog est la pour un partage d’idées non pas une guerre entre autiste pas autiste parents catégorie d’autisme ou autre guerre… Les parents veulent du bien pour leurs enfants qu’ils soit autiste pas autiste si l’autisme se guérissait plutôt que vaincre ou lutter mais attention peut être aussi ça ne se guérri pas mais c’est tout simplement une autre sorte de personnalité exemple de l homosexuel qui est jugé a l’époque et encore dans certains pays comme une maladie peut être sur l autisme est une sorte de peuple il yen a de plus en plus mais avant on s’en préoccupait pas trop ça existe depuis très longtemps plus que l’on ne croit alors si il étais possible de guerrir l’autisme en pensant que l’enfant ou l adulte peut être se sentirai mieux dans son corps dans sa tête pourquoi pas mais si c’est pas le cas alors je dirai pas « Vaincre « ou « lutter » l’autisme mais tous simplement « Aider « et « accompagner  » et « aimer » moi je le ressent avec ma fille elle n’a rien demandé c’est a moi de la guider sa maman et l’aider a prendre son envol dans la vie et avec l’aide de professionnels compétents sans la brusquer le tout avec un peu d’amour faut jamais perdre espoir pour eux surtout pas pour nous c’est loin d’être un drame même si c’est difficile au quotidien j’ai 3 enfants et ma petite ted c’est la dernière et sincèrement il y’a de la difficulté c’est vrai mais elle me réjouie beaucoup plus lorsqu’elle réussit quelque chose et elle demande de l’aide il faut pas les laisser toujours dans leurs monde faut les aider a venir dans le notre en douceur en leurs laissant leurs plaisir a eux rien qu’à eux même avec un non verbal on peut de comprendre il faut lutter oui dans le sens : lutter contre sa propre patience c’est comme ça que je le perçois . Nous sommes devenu patient et compréhensif plus souple faut prendre la vie du bon côté. Peace paix bonheur la vrai vie

    Réponse
    • 02/06/2014 à 17:00
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      Fantastique Lala, je suis certaine que vos enfants sont heureux de faire partie de votre famille. Comme vous le dites, cette petite vous a appris beaucoup de choses deja. Je pense que c’est la meilleure facon de voir les choses et surtout c’est l’acceptation qui compte. Ce qu’on resiste, persiste. L’acceptation de son enfant tel qu’il est c’est par definition l’acceptation et le respect de qui il est vraiment.

      Réponse
  • 22/06/2015 à 20:40
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    Magnifique une vision qui donne du moral ️bravo a la personne qui a écrit

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  • 25/06/2015 à 23:26
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    Tant que la « différence » ou l’anormalité sera considérée comme une « maladie », le champ lexical employé sera malheureusement « guerrier ». L’autisme, en France peut-être plus qu’ailleurs, est encore phagocyté par le lobbying psychanalytique qui stigmatise toute anormalité comme symptomatique. C’est pour cela que l’on veut à toutes forces « soigner » ou « guérir »…. Que peut-on opposer à cela ? Votre témoignage, par exemple. Il est important. Continuez

    Réponse
  • 26/06/2015 à 07:25
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    MERCI !
    Je me sentais bien seule avec mon discours, finalement, nous devons être nombreuses à penser pareil !
    La pire que j’ai pu entendre le 2 avril dernier c’est « alors, on porte du bleu pour la journée contre l’autisme? » Ahhhhh !!!! Je ne l’ai pas loupé !

    Réponse
  • 26/06/2015 à 09:19
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    Ce n’est pas contre l’autisme qu’il faut lutter , il faut se battre pour que la société ( toutes corporations confondues et le public ) change d’attitude à l’égard de l’autisme et des autistes. Se battre contre la bétise, pour que les textes ( français, européens et internationaux) soient respectées et appliquées et surtout se battre pour une plus grande ouverture d’esprit de la part des professions médicales ( qu’elles sortent du tout psychanalytique et ses discours culpabilisants )

    Réponse
  • 29/06/2015 à 16:54
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    Salut, très bon article, article vrai! 🙂 Je suis d’accord avec vous sur la question de la lutte contre l’autisme même si dans le fond je suis un tantinet partagé: quid d’un traitement qui « guerirait » de l’autisme? L’autisme est-il un handicap ou une maladie? Est-ce, par les methodes genre ABA ou Teacch, faut faire progresser les personnes autistes npour qu’elles s’adaptent ou les laisser à elles-même, dans leur monde? Avez-vous des réponses? Pour vous dire, je suis autiste asperger 🙂

    Réponse

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