Petites confidences à l’aube de mes 40 ans…

Ma dépression à 40 ans

L’automne et ses jolies couleurs est arrivé, et à peine les feuilles commencent-elles à rougir et à tomber que l’on nous bassine avec la dépression saisonnière, quand ce n’est pas à grand coup de « Vous savez, une baisse de moral, c’est normal avec votre enfant autiste… avec tout ce que vous avez vécu…. » NON ! Halte aux idées reçues. Notre dépression, nos enfants n’en sont pas coupables.

J’ai beaucoup réfléchi sur le sujet, étant moi-même très concernée. Pour ma part, j’ai une grande propension à la dépression. Il y a peut-être des gens qui sont naturellement dépressifs, dans leur caractère, moi je ne crois pas être née comme ça mais la vie s’en est chargée et ça a commencé bien avant la naissance de mon fils. Comme quoi, ce n’est pas à l’annonce du diagnostic que j’ai fait une rechute, loin de là : j’étais déjà grave dans la mouise, indépendamment de l’arrivée de l’autisme dans ma vie.

Mais après, il faut bien le reconnaître, ça n’a pas été facile tous les jours. Difficile de construire une vie de femme, quand on est une mère avant tout et un parent aidant. La vie professionnelle, on la met de côté. Socialement, on se met en pointillé. Donc oui, tout devient encore plus compliqué, particulièrement quand de manière très silencieuse on est envahit de doutes existentiels, quand tout devient sombre, quand on a peur, quand on ne sait pas où l’on va, quand on ne sait pas comment faire grandir son enfant.

Je suis allée voir des thérapeutes, des psys. Certains ont essayé de m’endormir avec des discours « New Age » très centrés sur moi, mon passé, et évidemment mon enfance et ma relation avec ma mère. D’autres m’ont anesthésié avec des médicaments dont la liste des effets secondaires fait froid dans le dos, sans se douter que j’aurais 80% des effets secondaires en question. OK. Et maintenant ? Je suis toujours dépressive, rien n’a changé.

Je vais avoir 40 ans dans quelques semaines et j’en suis à la moitié de ma vie. J’aimerais être fière de moi mais je n’y arrive pas. Comment est-ce possible, après tout ce que j’ai fait pour mon fils, de ne pas être capable de m’en féliciter ? Et bien si, c’est possible : il suffit d’être dépressive !

J’aimerais être fière de moi, mais je ne trouve pas le manuel pour y arriver. On m’a toujours dit que je plaçais la barre volontairement trop haut pour me saboter, et ne pas voir les petites choses grandioses que j’accomplissais au quotidien.

Mais j’avance, tous les jours, je mets un pied devant l’autre. Je ne me suis jamais arrêtée, malgré le poids de la dépression. Parce que j’ai Mon Petit Prince qui me tire vers le haut, ma fille qui est une source inépuisable de douceur et mon mari qui me supporte et me soutient.

En ce moment, je me pose beaucoup de questions, car j’aimerais donner un bon coup de pied à la dépression et la jeter loin de moi et de notre famille, car vous pensez bien que cela impacte tout le monde autour de moi. Je tente de changer mes habitudes pour me donner un nouveau souffle. Je ne sais pas ce que cela va donner, je croise les doigts, car je suis, dans le fond, une éternelle optimiste.

Continuons d’avancer…

6 réflexions sur “ Petites confidences à l’aube de mes 40 ans… ”

  • 27/10/2015 à 17:03
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    C’est triste ce que vs ns dites la; sachez que la dépression chez les adultes est très très courante. En tant que coach du développement personnel qui aide ces personnes a retrouver leur balance je peux vs dire que si on le veut on peut s’en débarrasser car la dépression a une bonne cause. Mais voila: tomber endormie chez les psys et thérapeutes ou s’anesthésier par médicaments, comment peut-on ainsi découvrir les solutions naturelles pour sortir de sa dépression? Personnellement j’aide mes clientes par ces méthodes que vs trouvez New Age.
    Ce que vs dites c que vs êtes en résistance, malheureusement ce a quoi on résiste, persiste. Les causes de dépression sont profondes et si on veut y remédier un certain niveau d’acceptation de soi est nécessaire car il faut souvent creuser pour aller les rechercher, les regarder en face, en comprendre les raisons et ensuite décider de la nouvelle voie a suivre. En fait cela n’a rien a avoir avec vs perso, il s’agit tt simplement de mécanismes établis des le plus jeune age pour se protéger, ou parfois de la copie d’une autre individu proche qui était aussi déprimè pendant votre enfance. Continuer a vivre sur une base de dépression, en être conscient et ne pas avoir les connaissances nécessaires pour y remédier est un chemin difficile a parcourir. Mais les solutions existent (sans médicaments).
    Il y a un dicton qui dit: si vs continuez a faire ce que vs avez tjrs fait vs obtiendrez tjrs les mème résultats. Certains pensent que les choses vont s’arranger un de ces jours, ou que le moment n’est pas encore le bon pour trouver de l’aide, ou que le temps leur manque pour toutes sortes de raisons, que d’autres choses sont plus importantes. il est important de réaliser que c vs la plus importante ds votre vie: si vs êtes bien ds votre peau, le reste de votre petit monde se sentira bien aussi, par contre si vs ne l’êtes pas, vos proches ne le seront pas vraiment non plus car ces vibrations énergétiques se ressentent par tous. Je vs souhaite bcp de courage pour faire face a votre situation, j’imagine comme cela peut être difficile parfois. Et pourtant le bonheur ne dépend que de vs, chaque être humain en est le créateur.
    Je vs envois ttes mes énergies positives pour vs soutenir sur votre chemin.

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  • 28/10/2015 à 15:43
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    Bonjour, tout d abord, je vous remercie d avoir répondu à mon commentaire dans l article précédent . Je comprends parfaitement ce que vous ecrivez, c est vrai qu on se demande comment on tient le coup mais comme vous dites , nous avancons pour notre enfant qui a besoin de nous . Je peux pas tout raconter par écrit . Je reviens d une promenade au bord du port ( j habite le havre ) . Gabin déteste se promener et Zou sans que j ai le temps de réagir, il a jeté ses lunettes par dessus bord dans le port . J ai cru pleurer sur le coup mais bon non on avance . Enfin moi je marche au Xanax ( sais pas si j ai le droit de citer sur le net ) . Je suis super heureuse , j ai été retenue pour une formation sur l autisme ( 10 places !!!!! ) sur trois jours . Mon médecin m a prolongé jusqu’au 3 janvier et zou d un coup il m a dit bon allez cette fois on met longtemps , oui mais après le 3 janvier je fais quoi ? Et bien d ici là, on verra ! De mon côté j ai eu la vie assez simple avant le diagnostique de Gabin . J ai affronté le cancer du sein de ma maman à 15 ans mais à part ces très douloureux moments, tout allait bien . Et puis maintenant, les questions, l avenir ! Mais bon on garde le moral A bientôt Sylvie

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  • 29/10/2015 à 06:03
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    merci pour ces confidences touchantes. On a toutes à un moment ces histoires d’étagères et la quarantaine nous les apportent sur un plateau…. Qui suis-je ? Où vais-je ? Quel est le sens de la vie ? quel est le sens de ma vie ? Nos enfants nous les posent un jour, quand ils se rebelles et que cela devient difficile….Avec un enfant autiste, on se les pose encore plus souvent….et depuis plus longtemps, car forcément les questions qui est-il, où va-t-il, quel est le sens de la vie arrivent plus jeune….
    Je n’ai pas de réponses toute faite, car là, chacun son chemin et ses croyances. Certains trouvent leurs réponses dans la philosophie, la science, d’autres dans une religion, quelle qu’elle soit….. Certains fuient aussi, mais jusqu’a quand ? Croire, c’est donner du sens et de l’ordre à ce qui semble désordre…
    Comme dirait Lao Tseu dans Tintin dans le Lotus Bleu : il faut trouver la voie…..
    chacune pourra vous donner son propre exemple mais ce ne sera pas forcément La solution pour vous. J’aime cette phrase de Sartre : »L’important n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce que l’on fait de nous »…
    Personnellement j’aime à penser que la vie est une école. Qu’il y a une vie avant et après la mort. qu’il y a un sens à être là, ici et maintenant, même si je ne le connais pas. Que j’ai choisi mon destin avant de venir au monde et que si j’en bave, c’est que je l’ai choisi. Que les épreuves sont apprentissage et que si elles se présentent, j’ai quelque part en moi la solution. Tout ce que j’apprends, c’est pour après…. que ce soit juste ou faux n’a pas d’importance, ce en quoi je crois donne du sens à ma vie et à ce qui m’entoure…
    La liberté, c’est choisir ses chaînes car nous en avons tous, et changer de chaînes quand elles ne nous conviennent plus….
    J’ai fait un psy, des thérapeutes, des voyantes aussi et ça n’a pas été les pire…. Certains m’ont aidé, d’autres pas…. Une phrase par ci par là m’a aidé à construire mon édifice fragile de croyances….. J’ai écrit un article sur une expérience de voyance sur mon blog
    http://devenir-capable-autrement.fr/pour-vous-faire-grandir/
    Je vous souhaite de trouver votre chemin, d’aider votre enfant à trouver le sien, de trouver la sérénité et le sens de votre vie
    chaque jour est un autre jour. Vivre le présent… Intensément…. Cela donne un passé riche d’expériences…. Créer, créer, et créer, ses petits moments de bonheur, ses solutions, ses petites joies et celles que l’on offre aux autres…..
    Bonne route à vous pour le chemin qu’il reste
    Vers l’infini et au-delà

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  • 31/10/2015 à 14:25
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    ReBonjour, pour suivre mon dernier commentaire, je suis allée revoir l ophtalmologue ce matin pour un contrôle et pour refaire des lunettes puisque Gabin les avait jeté dans le port . En faite sa myopie s est fortement dégradé , ce qui explique son geste . Comme il n a pas su me dire que ses lunettes n etaient plus adaptés et qu il ne comprenait pas pourquoi, et bien il les a jeté . Bon weekend d halloween Syl

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  • 04/11/2015 à 12:03
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    Recoucou, un petit mot pour dire mon profond dégoût car hier alors que le contrat de l AVS de Gabin signé en septembre, une AVS qui suit Gabin depuis plus de quatre ans devra laisser sa place à une autre AVS les vendredis après midi faute de moyen , sachant que son AVS est payé très peu . Le directeur est à mon côté avec les délégués des parents . Cette fois nous nous lançons les médias a notre côté pour montrer le déni des administrations .Puisque la dirigente de l inspection académique ne saisi pas pourquoi changer l  
    AVS de Gabin mènera à un drame . Gros coup de colère . Moi qui me bat actuellement pour qu il y ait une reconnaissance de l aidant travaillant . Voici une nouvelle bataille A bientôt Syl

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  • 30/11/2015 à 13:18
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    bonjour, normal d avoir des petits coups de mou avec tout le quotidien a gerer , ainsi que notre enfant !!! tu peux etre fier de ton parcours quand on voit les progres du petit prince et concernant la barre haute , je me la mets aussi car je veux que mon fils est la vie la plus belle possible te qu il soit heureux !! allez courage ,…..

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