Astuces anti-cauchemar pour enfant autiste… ou pas !

comment éviter les cauchemars

 Le Petit Prince a dit : « MAAMMMAAAN, je veux pas dormir, j’ai peur de faire le cauchemar … »

Pendant des années, le Petit Prince a subi les cauchemars, ne voulait plus dormir la nuit. Si vous connaissez le problème, j’ai quelques astuces qui pourraient vous aider.

Je ne sais plus à quand remontent les premiers cauchemars du Petit Prince, mais ils sont vite devenus un problème. Il avait si peur des cauchemars, qu’il ne voulait plus dormir, tellement il était angoissé. Au début, c’était bizarre, car quand il a commencé à parler, vers 5-6 ans, il ne parlait pas de cauchemar, pour lui c’était bien réel. C’était vraiment compliqué, parce qu’il ne faisait pas la différence du coup entre le rêve et la réalité. D’ailleurs, pendant longtemps il a dit « rêve » à la place de « cauchemar ».

Moins il dormait, plus il était nerveux, plus c’était compliqué pour lui d’aller en classe et les prises en charge parce qu’il était épuisé. Pour lui faire reprendre confiance et l’inciter à dormir, voici ce que j’ai fait :

  • Se réapproprier sa chambre

J’ai voulu qu’il se sente bien dans son lit. Comme je n’avais jamais dormi dans sa chambre, je me disais qu’il y avait peut-être des lumières (du couloir, de dehors etc…) qui étaient désagréables et qui l’empêchaient de trouver le sommeil. Alors je lui ai proposé d’aménager sa chambre comme il voulait. Je lui ai demandé comment il voulait placer son lit, ses jouets etc. et on a tout déménagé. Effectivement, en mettant son grain de sel, le Petit Prince était fier d’avoir tout aménagé, lui qui aimait tant jouer aux Legos pour justement créer des univers, avec des lits, des chambres dans des maisons.

Plus tard, quand on a refait sa chambre, c’est lui qui en a choisi la couleur des murs, des rideaux, des tableaux sur le mur etc.

C’était un bon début, mais pas suffisant.

  • Un éclairage adapté la nuit

Quand il était tout petit, jusqu’à ses 4 ans, le Petit Prince ne supportait pas le moindre rayon de lumière dans sa chambre. C’était horrible, il fallait vraiment tout calfeutrer. Puis ça a changé. L’apparition de cauchemars y était pour beaucoup je pense. Bref, on a essayé la lumière dans le couloir, mais je trouvais pas ça super écolo, ça me gênait d’avoir sa porte ouverte sur le couloir, en plus, car je me disais qu’il allait entendre les bruits et que ça l’empêcherait de bien dormir. Du coup on a opté pour une veilleuse de nuit, qui se branche dans une prise : il y en a des super chez Ikea ! Je trouve personnellement que ça fait beaucoup de lumière mais au moins, le Petit Prince se sentait rassuré et pouvait s’endormir.

Mais une fois endormi, les cauchemars apparaissaient…

  • Des attrape-rêves pour chasser les cauchemars

C’est sa grand’mère je crois qui a eu l’idée de lui ramener des attrape-cauchemars indiens. Il en avait deux que nous avons suspendu au-dessus de son lit. Avec ça, il était également plus rassuré. J’ai trouvé un guide pour en fabriquer un, et ça peut être un atelier amusant avec votre enfant justement, ici.

  • Des gros flingues… en plastique

Bon, c’est un garçon, alors évidemment, il a des Nerfs. Ce sont des supers engins énormes et pour se rassurer il dormait avec. Ca ne devait pas être hyper confortable mais bon après tout, c’est pas vraiment le problème. Donc tout ce qui peut « protéger » l’enfant contre les cauchemars, c’est bien, il faut le laisser faire si c’est lui qui le suggère.

  • Combattre le monstre

Voilà, on a vraiment mis tout ça en place pour l’aider, et honnêtement, je pense que c’était pas mal. Mais il avait un cauchemar récurrent. Il y avait toujours ce même « personnage » qui apparaissait dans ses rêves. Alors au moment du coucher, je lui rappelais qu’il pouvait essayer de contrôler ses rêves, et qu’il fallait que dans son rêve il arrête d’avoir peur et de fuir, parce que ce n’était qu’un rêve, ce n’était pas réel, il pouvait combattre son « ennemi ». A partir de là, ça a vraiment commencé à marcher. Un jour il m’a dit :  » Je l’ai chassé ! » et c’était une belle victoire, car il n’a plus vu le monstre pendant des jours.

  • Contrecarrer l’anxiété

Ce que j’ai pu constater, c’est que plus le Petit Prince était anxieux, plus apparaissait son « monstre ». Les contrariétés avec les autres enfants pendant la journée étaient clairement un facteur aggravant. Malheureusement, c’était inévitable. J’en avais marre qu’il traine avec des sales gosses, mais ils étaient les seuls amis qu’il avait, et je n’avais pas le cœur de l’empêcher de les voir.

Quand il s’est fait agresser, nous avons décidé de déménager. Comme je l’ai déjà dit, il a été radicalement transformé et est désormais un ado comme les autres et… il ne fait plus de cauchemar, son « monstre » a disparu.

Je peux donc en conclure que l’environnement stressant dans lequel il était immergé avant était vraiment un facteur aggravant des cauchemars. Pensez-y si jamais votre enfant est dans ce cas…

Voilà mon histoire, j’espère qu’elle pourra vous aider !

9 réflexions sur “ Astuces anti-cauchemar pour enfant autiste… ou pas ! ”

    • 23/04/2014 à 09:46
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      Super ! Je crois qu’effectivement, le fait de fabriquer ensemble un objet « magique » lui confère des supers pouvoirs pour rassurer notre petit bout et l’aider à s’endormir ! Super idée.

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  • 14/05/2014 à 19:46
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    moi je pense qu il se consolait avec son doudou ( un canard jaune ) qu il a toujours avec lui aujourd hui dans son lit !

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  • 07/06/2014 à 13:49
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    Mon aîné, 5 ans, autiste de haut niveau, est sujet aux cauchemars, ainsi qu’à tout un tas de parasomnies (éveils confusionnels, terreurs nocturnes, somniloquie et plus rarement somnambulisme) depuis l’àge de 18 mois. Ici la seule chose qui ait fait ses preuves jusqu’à présent après l’échec des veilleuses et attrapeurs de rêve, est la supplémentation en mélatonine (oui, y compris contre les cauchemars).

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    • 09/06/2014 à 14:52
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      Mon fils n’a jamais eu de médicaments hormis un peu d’Atarax a un moment donné et je ne peux pas dire que ça a vraiment marché, ni pour un sommeil de qualité, ni contre les cauchemars. Je ne savais pas qu’on donnait de la mélatonine aux enfants.

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  • 18/09/2014 à 10:14
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    Bonjour, faire des cauchemars est normal chacun a ses peurs. Étant petite j’étais traumatisé par les sorcières très souvent je rêvais d’une sorcière qui marchait et qui le disait J’arrive ! Sur un air flippant( bruit de pas du aux battements du cœur ) mes parents essayaient de me rassurer mais ça continuait. un jour j’ai déménagé a la montagne et plus rien pendant 6 mois mais après elle revenait et je la voyais grimper la montagne. J’ai encore déménagé et après plus rien j’ai grandi mes rêves aussi… Il suffit d’une image d’une scène ou autre pour que notre cerveau s’emballe d’imagination grotesque…

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