Préparation de mon entretien au CMP

Mon futur entretien au cmp

Le Petit Prince a dit : « Bon mais si je vais au CMP ici, je veux pas que ce soit pendant mes heures de cours, ok? Je veux pas que ça fasse « différent »… »

Va falloir que je défende mon dossier pour que le Petit Prince soit pris en charge au CMP de notre nouveau domicile.

On a déménagé, donc on aimerait changer de CMP pour nous rapprocher et faire en sorte que ce soit plus pratique à gérer avec des transports moins pénibles. Le Petit Prince est suivi une fois par semaine par une psychologue mais j’ai l’impression qu’un changement serait bénéfique : disons que de ce côté là, j’ai l’impression qu’il ne se passe plus rien. Et puis Le Petit Prince aurait besoin d’un peu de psychomotricité afin de mieux s’organiser. Il avait une séance par semaine jusqu’à l’année dernière mais il en a eu raz le bol, donc avant que ça ne le dégoute de venir en séance, on a consentit à laisser tomber la psychomot.

Bref, mercredi, Le Petit Prince et moi avons rendez-vous avec le CMP de notre nouvelle ville. Comment vais-je le présenter ?

« Voilà, Le Petit Prince a été diagnostiqué autiste à l’âge de 5 ans à peine, après un an de tests génétiques, auditifs, neurologiques etc. Ce diagnostic a été demandé parce qu’il ne parlait pas en première année de maternelle, et son comportement laissait suspecter d’un trouble : il n’acceptait pas le changement, refusait d’enlever son blouson ou ses chaussures, se roulait par terre pour ne pas aller à l’école, et ne supportait pas de me quitter. Il alignait bien proprement ses voitures, avait des rituels très envahissants.

La pédiatre nous avait conseillé, en attendant les conclusions des tests, de faire appel à une orthophoniste et d’aller voir une pédopsychiatre. Par chance, l’orthophoniste en bas de chez moi était spécialisée dans l’autisme -ce que je ne savais pas ! Elle a suivi le Petit Prince pendant 8 ans je crois, je ne me souviens plus. L’équipe s’est complétée l’année suivante d’une psychomotricienne. Les 3 étaient en libéral. Elles ont fait un travail formidable.

Et puis quand le Petit Prince a eu 9 ans, la prise en charge en psychomot et en pédopsy commençait à stagner. La pédopsy donnait des rendez-vous au compte goutte, disant que « Mais il va bien ! » alors que non, définitivement, il n’allait pas bien. Nous avons dû le faire changer d’école, et son intégration dans la nouvelle s’est avérée très compliquée, malgré l’AVS. Le petit Prince parlait de suicide, faisait peur aux autres enfants.

Les enseignants et le directeur se sont montrés supers : ils ont décidé de laisser le Petit Prince se calmer dans les couloirs au moment des temps de pause car les temps informels étaient trop compliqués pour lui à gérer; c’était interdit pour tous les autres élèves, qui devaient rester dans la cour. De son côté, la référente de scolarité a suggéré de faire appel au CMP.

Le Petit Prince a donc pu bénéficier d’une séance avec une psychologue et une séance avec un psychomotricien par semaine, c’était super.

Mais Le Petit Prince est passé en 6ème. Bien qu’ayant choisi un petit établissement de 300 élèves, dans lequel la référente de scolarité avait son bureau, et avec toute la bienveillance des adultes, l’irréparable s’est produit : Le Petit Prince s’est fait agressé par 4 de ses camarades de classe, qui l’ont battu au visage et sur son corps nu avec des serviettes mouillées dans les vestiaires de la piscine.

Pour nous, s’en était trop. Mon mari, qui avait plus de distance sur cette affaire que moi, a pris la décision de déménager dans une petit ville plus calme. Moi, j’étais au fond du trou, je ne m’en sortais pas, j’étais trop dans la peur qu’on agresse encore mon fils. Nous avons donc déménagé l’été dernier et le Petit Prince a pu intégrer un nouveau collège en 5ème.

Et tout a changé. Pour lui, pour nous, pour notre famille.

Dans ce nouveau collège de campagne, loin de la violence urbaine, personne ne se moque de lui. Il a des copains, un meilleur ami, il est dans l’équipe de handball. Quand je viens le chercher le soir, il ne me raconte plus qu’on l’a embêté, que sa journée a été un enfer : il me raconte ses exploits au babyfoot ou les blagues qu’ils se sont racontés entre copains.

Alors non, ce n’est pas tous les jours Noël, mais quand même… que de progrès ! Quel bonheur de le voir ainsi ! C’est un vrai soulagement. Et aujourd’hui, si je fais encore appel au CMP, c’est que je ne veux pas laisser tomber le petit Prince : il rentre dans l’adolescence et, d’un naturel fragile, il a besoin d’un suivi régulier pour l’aider à comprendre le monde qui l’entoure, même si aujourd’hui il s’y est bien intégré. »

Je me rends compte en écrivant tout cela que j’ai eu beaucoup de chance. De tomber sur les bonnes personnes qui ont permis au Petit Prince d’en être là aujourd’hui. D’avoir rencontré un homme, mon futur mari, qui n’a jamais considéré le Petit Prince comme un handicapé et qui m’a donné la motivation pour continuer à éduquer mon fils comme je l’entendais, sans limite, sans dogme, sans idée préconçue, simplement avec bon sens.

2 réflexions sur “ Préparation de mon entretien au CMP ”

  • 30/05/2014 à 08:30
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    Pour ma part je ne peut voter car ma fille est suivi au cmp et en libéral. Actuellement ma fille qui aura 3 ans en septembre est suivie au cmp 1h par semaine et 1 Rdv avec la pedopsy par mois ce qui est peu pour moi et pour elle sans compter les vacances scolaires les jours fériés car cette année tous les jeudis fériés, jour ou elle a la thérapie de groupe comme par hasard. Dans ce groupe de thérapie ils étaient 5 ils sont maintenant 2 ou 3 Max ce qui est faible pour un groupe. A 3 ans je dois changé de cmp alors que j’en ai un a 5min en voiture je fais parti d’un autre secteur a 20 min de voiture alors qu’il y en a un a 5 min grrr. Ce nouveau cmp pour le moment ne me branche pas trop un Rdv tous les 3 mois pas encore de thérapie programmée pour septembre. Ils m’ont d’ailleurs demandé d’aller dans un centre d’accueil pour enfant de 0 a 3 ans tenu en parti par le cmp, afin d’observer ma fille pour la placer dans un nouveau groupe adapté. Je suis donc la demande et j’ai pu rencontrer 3 personnes du cmp qui pour le moment sont froid comme des glaçons et chuchote sur mon dos non discrètement. J’espère que mon opinion changera sur ce nouveau cmp car l’ancien était bien mais on peut aussi mal tomber. Libéral car en plus je lui fais faire de l equitherapie que j’ai trouvé seule aucun professionnel nous en a parlé et pourtant ma fille se fait une joie de monter sur le poney elle y a sorti des mots et a gagner en équilibre. Je dirai même qu’elle progresse mieux sur le poney tous les 15 jours 1h qu’au cmp 1h par semaine. Bientôt on commence l orthophonie j’ai recherché avec l’aide de ma pédiatre qui le donne les contacts qu’elle connaît de la j’ai trouvé les orthophonistes spécialisé en autisme beaucoup était complet mais chaque orthophoniste ma donné de nouveaux contacts et sincèrement super a l écoute tous les orthophonistes que j’ai eu était super a l’écoute vraiment ça ma fais chaud au cœur. Donc elle aura 2 séances par semaines. Et l école je ne sais encore quand elle commencera dossier mdph toujours en cours depuis janvier.

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    • 02/06/2014 à 09:37
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      Bon pour le CMP, si vous ne le sentez pas, essayez de prétexter qu’il y a un CMP plus près pour changer : vous devez être moteur de la prise en charge de votre fille, c’est à vus que reviennent les décisions, donc vous pouvez choisir. Si vous ne le sentez pas, faites vite les démarches pour changer de CMP. Il y a comme partout du bon comme du mauvais dans les CMP. Mais vous n’êtes pas obligée d’y amener votre fille si vous sentez qu’il ne s’y passe rien : c’ets VOTRE fille, vous avez donc le devoir et le POUVOIR de décider de la bonne prise en charge de votre enfant…

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