Voulez-vous pleurer avec moi ? Les bienfaits des larmes !

Pleurer fait du bien !

Pour avoir été maman solo, je me suis souvent trouvée noyée par le chagrin, à souffrir pour mon enfant. J’avais peur pour lui, je doutais de son avenir. Il ne parlait pas, son comportement échappait à mon entendement, mais quand même je le comprenais, je crois. Entre nous tout allait bien mais le regard des autres… c’était si dur. J’ai souvent eu envie de pleurer, mais je n’y arrivais plus.

Depuis ce temps là, mon moral est souvent en dent de scie, mais j’ai encore du mal à pleurer. Et pourtant pleurer, ça fait tellement de bien ! Ca vide le corps et l’esprit des mauvaises énergies, on se débarrasse des idées polluantes, on se nettoie en profondeur, c’est mieux qu’une tisane détoxifiante. Le corps se libère de ses tensions ! Une théorie de Judith Orloff dit même que les larmes permettent la libération des endorphines de bien-être dans le corps, les mêmes qui sont libérées quand on fait du sport.

L’idéal, parait-il, c’est de pleurer en compagnie, avec nos proches, parce que leur réconfort nous font du bien. Mais moi je sais bien que dans une famille avec enfant extraordinaire, tout le monde est si profondément touché qu’on a du mal à se réconforter les uns les autres ; et puis, avec nos amis, c’est si difficile de leur expliquer cette situation qui les dépasse complètement…

Mais je suis profondément persuadée que pour pouvoir garder la tête haute et faire face à tous les défis que nous devons relever au quotidien, nous avons aussi besoin d’une petite soupape de décompression, avec à la clé le droit de nous apitoyer sur notre sort et de pleurer un bon coup. Sauf que… pas si facile de pleurer quand on passe son temps à braver les défis les uns après les autres sans jamais oser penser à soi.

Alors je me suis souvenue… j’ai un moyen infaillible de me faire pleurer ! Je vous raconte :

Quand Le Petit Prince n’avait que 3 ans, le diagnostic n’était pas encore posé mais on voyait bien qu’il y avait quelque chose qui clochait on va dire. Nous avions un rituel, il me semble que c’était le week-end : même s’il ne l’exprimait pas verbalement, mon fils adorait regarder Winnie l’Ourson, le film.

Alors dans le canapé, il s’installait sur mes genoux, enfouissait ses cheveux dans mon cou pour que je pose le bas de mon visage sur son crâne, et nous regardions le dessin animé… et le générique… ce générique ! Chaque fois que je l’entendais il me brisait le coeur, comme s’il pointait du doigt tout ce que nous n’avions pas, Le Petit Prince et moi : des amis, une famille.

Il nous rappelait que même si nous sommes perdus, tous seuls, loin de la maison, on n’est jamais vraiment seul en vrai. Il suffit de penser à nos amis, ceux qui tiennent à nous, qui seront toujours là à nous attendre, avec de l’amour à partager, et notre coeur nous ramènera…à la maison.

A l’époque, nous n’avions qu’un logement provisoire, je n’avais pas d’amis, mon fils non plus, et la famille ne nous soutenait pas vraiment.

Aujourd’hui, quand j’écoute Your Heart Will Lead You Home de Kenny Loggins, je reviens 10 ans en arrière et je pleure, systématiquement…

Si vous aussi elle vous fait pleurer, dites-le moi ! On sera moins seul !

6 réflexions sur “ Voulez-vous pleurer avec moi ? Les bienfaits des larmes ! ”

  • 27/11/2015 à 17:05
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    perso je passe mon temps  » libre » a pleurer je suis tout comme tu l’ etais, seule pas d’ amis ( le tri c’ est fait de lui meme ) pas de famille ( ils avaient tellement l’ habitude que je me libere pour les aider a trouver des solutions a leurs problemes mais aujourd’ hui je ne suis plus dispo) plus de vie sociale non plus comme chaque sortie est une epreuve alors bon , je pleure. Je pleure en ecoutant de la musique en prenant les 5 minutes qu’ il me faut pour me doucher,en regardant mon petit bout si different , a chaque fois que je le vois faire quelque chose de nouveau,a chaque fois qu’ il fais quelque chose ou il risque de se faire du mal … et je pleure pour son grand frere qui voulait tant un petit frere mais avec qui la communication est difficile et qui a beaucoup de mal avec les cris et les crises. je pleure aussi quand je les voit partager ces si bref et rare moment de complicité mais a chaque fois je le fais seule et en silence. Heureusement que j’ ai cette  » soupape » mais meme si ca me libere sur le coup la rtistesse revient tellement vite …

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  • 28/11/2015 à 06:37
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    j’en ai versé des larmes, pendant des années…..Parce que tout était dur, parce qu’il fallait tirer la charrette sans cesse… Parce que mon conjoint a fuit dans la dépression et que du coup, j’étais deux fois plus seule…. Et peu à peu, avec le temps et aussi un peu de violence à oser demander, des toutes petites choses, et puis des plus grandes, la vie est devenue plus facile…. J’ai réussi à faire de mon lieu de travail, le lieu de ma vie et mon fils en fait partie. Les clients, les collègues de travail, les fournisseurs, tout le monde le connait, et par un bonjour, quelques mots échangés participent à ses progrès. C’est la peur qui éloigne les autres. Parce qu’ils se sentent impuissants…. Mais quand on leur demande le petit service où ils peuvent se sentir utiles, le plus souvent, je l’obtiens….Je leur procure les clefs que j’ai trouvé pour faciliter la relation. Et je les informe régulièrement des progrès de Karim… Grâce à toi, il fait ça, maintenant….. Savoir qu’une goutte d’eau a contribué à faire avancer donne envie de recommencer… Ca se construit sur des années. Mais l’élan ne peut venir que de nous…..
    Mais pleurer un bon coup, ça fait du bien…. Je vide mes larmes devant les films….Ca a toujours fait rire la famille…. J’arrive toujours à trouver une situation qui me fait pleurer….
    Courage à vous

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  • 29/11/2015 à 17:53
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    Bonsoir, personnellement je n arrive plus à pleurer , c est là mais ça ne vient plus . J’ai perdu ma petite chienne lundi . Je pensais que Gabin allait s effondrer mais il n a pas eu de réaction . Sa maitresse a annoncé son départ pour grave maladie, tous les enfts pleuraient sauf Gabin . Un avantage de l autisme c est qu il ne se rends pascompte comme nous . Il a les deux pieds platres jusqu’au 31 décembre pour esperer redresser ses pieds . Nous allons entamer la periode des fetes que je n aime plus mais ce serait trop long à expliquer bon dimanche soir syl

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  • 30/11/2015 à 13:11
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    pleurer permet de se liberer mais popur ma part j ai fini de pleurer , je veux avancer et d ailleurs mon fils ressent quand je ne vais pas bien dc je ne veux pas qu il me voit comme cela . bon courage a toutes et surtout continuons a nous battre !!!!!

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  • 07/01/2016 à 16:06
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    Beaucoup de larmes en moi, face à toute la souffrance des uns et des autres, des enfants en particulier, des personnes âgées, des malades, des personnes sans logement, sans nourriture…… des larmes beaucoup face à fragilité des êtres humains et à la violence de ce monde qui broie les plus fragiles, les innocents, les justes. De gros sanglots les yeux levés au ciel égrenant des « Pitié , pitié pitié »..Soyons les consolateurs des autres quand nous sommes plus forts, et à leur tour de soutenir nos effondrements. Bien à vous.

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