Prendre soin de sa famille comme de soi : challenge 2015 !

La Petoufette, ma fille de 4 ans, me répétait depuis un mois : « Maman, tu t’occupes pas de moi… »

Ami lecteur, comprends ma culpabilité de maman accaparée par son petit Prince, jeune ado autiste de 14 ans avec qui je passe le plus clair de mon temps, négligeant l’autre chair de ma chair, ma fille.

Mais ça, c’était en 2014. En 2015, ça va changer !

Je vous parlais dans mon dernier article de mon déni et de ma décision de faire appel à Super Marion pour aider Le Petit Prince lors des devoirs afin que cela se passe mieux à la maison et qu’il reprenne confiance en lui. Mais je ne vous avais pas parlé de ma fille de 4 ans qui me reprochait de ne pas passer assez de temps avec elle.

Forcément : quand on rentrait de l’école, après le goûter, on s’attelait aux devoirs et ma fille se retrouvait seule à dessiner, jouer dans sa chambre, regarder un dessin animé ou jouer avec le chien. Je culpabilisais pour ça, elle était laissée pour compte, et le soir j’étais épuisée, je n’avais qu’une envie : me rouler en boule sous ma couette.

Décembre avait sonné le glas de mon énergie et ma fille m’en demandait trop. Et là je me demande comment j’en suis arrivée à la négliger autant ? Pendant la semaine, nos seuls moments seules ensemble se résumaient au bain du soir, mais c’était bien maigre comparé à tout le temps passé avec mon fils. Injustice. Flagrant délit de favoritisme. Ca va bien là, maman, tu arrives encore à te regarder dans le miroir ?

La Petoufette est merveilleuse. Elle est vive, elle comprend tout, elle a un joli cheveux sur la langue, et elle est tombée en amour pour la vidéo du clip de Sia (Chandelier) dont elle essaie de reproduire la chorégraphie. J’aime ma fille à la folie. Mais… au mois de décembre, dans mon acharnement à aider le Petit Prince, je l’ai oubliée.

Alors voilà, on a mis en place depuis la semaine dernière une nouvelle organisation : le lundi et le jeudi soir, Le Petit Prince fait ses devoirs chez Marion, et là MIRAAAACCCCCLLLE ! J’ai du temps pour ma fille. Truc de fou. On a joué à la poupée et à la dinette dans sa chambre, on a fait des dessins, on a fait une boutique de chaussures pour lui choisir des bottes et elle a même fait du manège, on a préparé le repas plusieurs fois ensemble… Autant vous dire que si elle est ravie, je le suis mille fois plus.

Et alors, cherry on the cake, je me sens détendue, sereine. J’aime ma fille, j’aime mon fils. Je suis moins tendue, mois fatiguée. Il y a moins de tension dans la maison. Bon, on ne fait ça que depuis lundi dernier mais jusqu’ici… ça va plutôt très bien !

Et c’est là que j’en reviens à mon titre d’article : Prendre soin de sa famille, prendre soin de soi, c’est vital. On ne peut négliger l’un sans qu’il y ait des conséquences sur l’autre. Equilibre difficile à trouver, mais tendance qui peut s’inverser et s’améliorer, c’est certain. J’ai négligé ma fille, j’en ai voulu à mon fils, je me sentais mal. J’ai pris la décision de laisser la main à quelqu’un pour s’occuper des devoirs avec Le Petit Prince deux fois par semaine et le constat est que je me sens mieux, moi, en tant que maman pour plusieurs raisons :

• Je ne suis plus du tout angoissée par les devoirs et donc la fin de journée est bien plus détendue pour moi
• J’ai du temps pour ma fille
• J’ai des rapports non emprunts de tension avec mon fils
• Je me sens…. soulagée

Bon ben voilà, tout est dit, ami lecteur ! Je suis sur la bonne voie en tout cas, et je souhaite vivement que cela perdure dans le temps, car du coup tout me parait plus simple : je suis de nouveau capable d’écouter mes enfants, d’être avec eux sans me sentir « sous la contrainte » .

J’ai été sciée de voir sur la page Facebook tant de personnes me dire qu’elles en était déjà arrivées à ces mêmes conclusions et avaient depuis longtemps opté pour une solution équivalente. Je vous remets les propositions reçues qui sont toutes bonnes à prendre :

• Le prof particulier tous les 15 jours et le reste du temps, maman « survole » les devoirs (bye bye les prises de tête)
• L’échange de maman pour les devoirs ( trop bien : chaque enfant va faire ses devoirs avec une autre maman, je trouve ça génial !)
• L’AVS qui vient aider pour les devoirs (si ça se passe bien avec lui/elle pendant la classe bien sûr, mais l’idée est bonne, il fallait y penser!)
• Les Grands-Parents : s’ils habitent près et qu’ils ont envie de s’investir, c’est une excellent solution pour nous laisser souffler

Alors pour conclure je dirais que j’ai attendu bien trop longtemps avant d’agir parce que je ne pensais pas trouver de solution. Du coup j’ai négligé mon bien-être ET celui de mes enfants. Dans notre cas de parent aidant, il faut savoir souffler, respirer, prendre de la distance et surtout ne pas imposer à notre entourage des contraintes qui font plus de mal qu’autre chose.

Il faut savoir de temps en temps faire un point sur notre situation familiale et relever les points d’amélioration, car on peut trouver des solutions.