J’ai lu : L’empereur, c’est moi de Hugo Horiot, éditions L’Iconoclaste

L'empeureu c'est moiJe ne savais pas à quoi m’attendre avec ce livre que j’ai finalement lu d’une traite, en quelques heures. Hugo Horiot nous parle de lui quand il avait 4 ans, il nous offre ses pensées de l’époque où il s’appelait encore Julien, autiste non verbal. Ce livre m’a fait du bien.

Ce récit est un témoignage fort et poignant que je conseille de lire à tous les parents qui se posent des questions sur l’enfant qu’ils élèvent et dont les actions sont souvent étranges, incompréhensibles. Hugo Horiot répond à une question fondamentale : derrière chaque comportement, il y a un sens.

Il y a vraiment du sens pour notre enfant. Il n’est pas idiot, ni fou, pour lui son comportement a du sens. Et ça, c’est rassurant.

C’est perturbant aussi… j’avais bien compris avec mon fils qu’il voulait rentrer en moi, quand il était petit et maintenant je commence à comprendre son cheminement. Je me dis que quand il se mettait devant moi dans l’ascenseur, quand il se jetait par terre, qu’il disait « dus » quand je disais « bus », il y avait une volonté de sa part derrière tout ça, c’était intentionnel.

J’ai souris en lisant l’épisode du délégué de classe (à cette époque, il était devenu Hugo) car j’ai compris aussi pourquoi mon fils avait voulu être délégué puis s’en était désintéressé aussitôt.

Bref, Hugo/Julien n’est pas notre enfant, mais avec son récit, on peut transposer.

J’ai du mal à parler de ce livre, quand même, je ne peux que vous le recommander, il est beau, salutaire, il donne de l’espoir à ceux qui doutent des capacités de leur enfant en le voyant non verbal, seul dans son coin, les yeux dans le vide.

Il est rassurant pour les mères, de comprendre qu’elles n’y sont pour rien, qu’elles ne sont pas castratrices ni des « mères crocodiles », avec le témoignage en postface de la mère d’Hugo, l’écrivain Françoise Lefèvre.

Il remet en doute les méthodes comme le Packing : utiliser les méthodes d’enveloppement forcé et glacé sur des enfants pour provoquer en eux une réaction est tout simplement barbare à moins de considérer l’enfant comme un être dépourvu de sensibilité, d’intelligence. Hugo Horiot dit qu’on a vu pire… à Guantanamo.

Voilà, je suis troublée. Je ne sais pas si Le Petit Prince pourrait me dire ce qu’il avait dans la tête quand il avait 4 ans. Je crois que j’aimerais lui faire lire ce livre.  Mais est-ce que cela va le ramener trop loin vers des moments douloureux, créer une mélancolie ?

Bref, lisez ce livre, c’est important.

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