Donner confiance à son enfant autiste

Confiance et autisme : la clé du succès

Le Petit Prince vient de rentrer en 3ème à la rentrée, et comme j’aime à le marteler, il fait partie des 1% d’enfants autistes scolarisés dans le secondaire… quid des autres ? On les cache, bien sûr ! Voilà, voilà… Mais en ce qui concerne mon fils, il n’est pas à l’aise avec les apprentissages scolaires, il a déjà beaucoup de mal avec les devoirs, les interros surprises qui l’angoissent et tout le reste.

Personnellement, je suis quelqu’un de très scolaire. Je suis les règles, je faisais bien mes devoirs toute seule, j’apprenais mes leçons, tout l’inverse de mon fils qui pour lui, tout cela est un calvaire.

Et pourtant, mon fils n’est pas un incapable : il raisonne, s’exprime bien, montre de grandes aptitudes dans certains domaines et un grand intérêt pour la programmation informatique. Il est intelligent. Mais il ne le sait pas. Ses mauvaises notes et ses difficultés à l’école ainsi que probablement mon attitude à le forcer à travailler ont petit à petit sapé sa confiance en lui.

Et moi je pense que c’est la clé. J’ai toujours dit que je voulais que mon fils devienne un homme heureux, peu importe ce qu’il fera plus tard. Peu importe s’il réussit ou échoue au collège ou au lycée, même s’il ne fait pas de brillantes études et qu’il ne gagne pas des milliers d’euros par mois. L’essentiel, c’est le bonheur. Et le bonheur passe par une bonne confiance en soi.

Alors voilà, j’ai décidé de lui donner la possibilité de se rendre compte par lui-même qu’il est capable de réussir.

Je le vois, pendant ses devoirs, il est tétanisé. Avant même d’avoir ouvert son cahier de texte il est déjà hyper nerveux à l’idée même d’avoir à travailler, parce qu’il est persuadé qu’il n’y arrivera pas. Sauf que si, il peut le faire. Il a les capacités, j’en suis persuadée. Mais là, juste, il est bloqué.

Alors cette année, c’est une année importante avec le brevet des collèges, mais il n’y arrivera pas s’il n’est pas pleinement confiant.

Donc… cette année est une année off. Pendant toute l’année, je ne vais pas l’embêter avec les devoirs : je vais le laisser faire comme il l’entend. Pour les interros, je peux l’aider autant que je pourrai, mais il faut que cela vienne de lui, qu’il réalise qu’il est capable d’apprendre, parce que malheureusement, il y a des choses comme des dates en histoire ou des théorèmes de mathématiques qu’il faut apprendre par coeur… et je ne peux pas le faire à sa place !

Je suis convaincue qu’en le motivant, sans l’obliger à quoi que ce soit, il va petit à petit faire les choses par lui-même, se rendre compte qu’il peut lire un texte et le comprendre, qu’il peut retenir des notions et les restituer. Et tout cela ne va pas se faire en quelques semaines. Ca va être long, ça prendra un an ou deux, il redoublera peut-être sa 3ème, et ce n’est pas grave.

Et au bout de cette année, on se posera les bonnes questions, à savoir comment l’orienter : vers un métier ? le faire continuer sa scolarité ? On verra bien. On a largement le temps : un an au moins, deux ans s’il le faut.

Petit à petit, il va gagner confiance en lui, et c’est pour moi l’essentiel aujourd’hui.

 

20 réflexions sur “ Donner confiance à son enfant autiste ”

  • 18/09/2015 à 13:17
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    Excellente philosophie Elvire, pourquoi ne pas utiliser ses IR, si ce n’est déjà fait pour éveiller en lui l’envie d’apprendre, de lire, de retenir des choses, et, in fine, d’être fier de lui??

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    • 18/09/2015 à 13:19
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      Oui! S’il s’agit bien des intérêts restreints , je vais l’inscrire ce weekend à des cours d’apprentissage au code informatique !!!

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      • 18/09/2015 à 13:25
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        Pas RESTREINTS, mais PARTICULIERS OU SPECIFIQUES. Combien n’ont pas de passion, rien qui les anime…? Même si ça gonfle les gens, y a pas de raison qu’on dénigre par un vocabulaire psy la passion autistique. Enfin, il me semble.

      • 18/09/2015 à 13:28
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        Oui je suis d’accord Nathalie : restreint, c’est trop restrictif. D’ailleurs ce terme ne convient pas vraiment à mon fils : il éprouve un grand intérêt pour l’informatique, mais ce n’est pas son seul centre d’intérêt justement. Il s’intéresse à la Russie, il aime beaucoup écouter de la musique et faire du sport…

  • 18/09/2015 à 13:39
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    Est-ce qu’il a vue.la.serie.The.big.bang theory ? Je suis sûre que ça pourrait lui.plaire.
    Tu sais, quand Océane était scolarisée, pour elle.aussi.c’était un calvaire et il a fallu arrêter l’école pour lui donner enfin le..plaisir d’apprendre. Ce n’est pas ce qu’on apprend à l’école qui nous rendra heureux. C’est rébarbatif et chiant. Déjà de mon temps, il me.semblait qu’on s’obstinait à engager les profs les moins passionnés donc.les plus rébarbatif et les plus soporifiques.

    Un autiste est attentif aux émotions dégagées. Si.Déjà le prof est mortellement ennuyeux et qu’il nous donne l’impression d’être pervers dans son ennui en nous contaminant de sa pénibilité, pourquoi aurait-on envie de faire plus ou mieux pour leur donner la fierté de réussir ?

    N’oublie pas Elvire, la façon dont on apprend est plus importante.encore que son contenu. Et les autistes ne savent que.tardivement que c’est pour eux.qu’ils travaillent… on ne fait souvent pas de lien avec ce qu’on apprend à l’école et ce qui peut nous servir plus tard… soyons honnêtes, je.connais peu de gens qui ont un orgasme en pensant aux théorèmes ou aux conjugaisons…. En revanche, les livres destinés aux aveugles qui sont en cd et les jeux comme les mots fléchés ou casés sont utiles car ils apprennent la.stratégie visuelle de recherche et améliore le confort de lecture.

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    • 18/09/2015 à 15:01
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      Il n’avait pas trop accroché à la série The Big Bang Theory, l’année dernière, mais je pourrais la lui reproposer cette année, remarque.

      ET tu as raison : le plaisir d’apprendre, ce n’est pas à l’école qu’on l’a. Et effectivement, je n’avais pas pensé aux émotions dégagées par le prof, mais aussi par les autres élèves qui sont absorbées par mon fils et peuvent nuire à sa concentration et son envie d’apprendre…
      ET alors c’est vrai que figure toi mon fils adore faire des sudokus ! Moi aussi d’ailleurs…

      J’ai pensé, tu vois, aux cours avec le CNED ou autre, mais… pour mon fils ça le priverait des autres, il a des copains, il a mis tellement de temps à en avoir que le retirer du milieu scolaire serait vraiment une punition cruelle rien que pour ça. ET puis même avec le CNED, il serait en difficulté du fait qu’il faille apprendre de toute manière, lire et comprendre etc… et là il n’en est pas capable. Donc, on se donne un ou deux ans pour voir, pas de pression. ET je suis sûre qu’il va trouver au fond de lui le moyen d’apprendre parce qu’il aura confiance en lui.

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      • 18/09/2015 à 19:26
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        Oups, je n’avais pas vu ton commentaire où tu me répondais sur le restrictif. Oui, le problème c’est que souvent les parents adoptent un langage psy qui est complètement à coté de la plaque et ça m’épuise à force de reprendre, mais je préfère le faire (un peu comme apprendre la politesse à un enfant, il faut le faire systématiquement si on veut que ça donne des résultats, donc, si on rappelle constamment aux parents qu’ils n’ont pas à utiliser un jargon dévalorisant, même s’ils ne pensent pas forcément que ça puisse l’être).

        Ah, la Russie, c’est intéressant ! Moi je suis originaire de la Serbie et les Serbes sont très attachés à l’alphabet cyrillique, qui n’est pas tout à fait comme le Russe, mais on peut comprendre des petites choses qui sont dites pareilles, et d’ailleurs, les russes ont des lettres supplémentaires par rapport à nous. Mais moi la Russe a toujours été un pays qui m’a fait peur, ils sont très psykk, bien dommage, mais je pense qu’il faudrait qu’ils sortent de là, les gens ne s’en sentiraient que mieux ! J’en suis certaine !

        Oui, on peut parler d’intérêts dominants, moi même, j’ai mon intérêt particulier et dominant, quoi que je fasse, je bifurque toujours vers lui, mais comme j’ai pu inclure pas mal de domaines qui pouvaient s’y apparenter, on a au moins la possibilité d’élargir le champ. Donc pour moi l’observation des comportements est ma passion première. Le cinéma, la lecture, tous les domaines peuvent m’apporter un maximum d’éléments sur ma passion, mais depuis que je connais mon chéri, ben lui c’est la politique et l’économie qui le passionnent, du coup, je m’y suis mise aussi, par intérêt pour lui, mais aussi parce que ce qu’il me fait connaître et découvrir peuvent m’expliquer aussi des choses sur le point de vue comportemental, et c’est fascinant de voir comment on peut à partir d’un intérêt central, élargir au point que parfois les gens pensent qu’on s’intéresse à 10000 choses, mais en réalité, c’est le même intérêt qui a permis d’explorer le reste à partir de ce même intérêt.

        Certains disent que c’est envahissant, je pense que c’est pour eux, mais pour nous ça ne l’est pas, puisqu’on vibre de ces domaines qui nous intéressent hautement. Et comme on ne sait pas faire les choses à moitié, ben on les fait à fond. C’est notre spécificité, en réalité on ne fait pas une seule chose de manière répétitive, on la fait de mieux en mieux pour être contents de nous et tout savoir… car ce sont en même temps des sortes de liens que l’on tisse dans notre cerveau, des connexions qui se font entre les informations apprises, car ça ouvre vers d’autres champs possibles.

        Donc à mon sens, les parents qui entravent ces apprentissages d’un seul et même intérêt devraient plutôt en effet penser comment élargir au lieu de faire arrêter, comme les stéréotypies. Eviter de le faire à l’extérieur, c’est bien, car en effet les gens se moquent facilement et nous jugent sur ça, mais à la maison, faut nous lâcher, nous laisser être nous. Car on ne peut pas passer notre vie à nous contrôler. C’est insupportable.

        Je viens de voir une vidéo de ma fifille quand elle avait 10 mois et un an, puis à 18 mois, j’étais très émue, mais mon visage, je le sentais était figé car ça me demandait une immense concentration. Quel rapport avec la discussion ? Eh bien, un rapport qui tente à démontrer que la socialisation est importante, certes, mais on est toujours figés, en contrôle, c’est éprouvant et on passe autant de temps à se contrôler qu’à nous concentrer c’est fatiguant à force…. et quand en plus on nous demande de nous contrôler à la maison, et de faire les devoirs de suite après, c’est carrément insupportable !

        Je vais fractionner mes réponses, car là je pense que je suis partie pour t’écrire un roman ! ahahaha

  • 18/09/2015 à 17:55
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    Mon dieu, mon dieu. Ts les enfants n’ont pas des dons academics, donc si l’enfant est traumatise par l’ecole comment sera-t-il jamais zen que pour decouvrir ses dons et ses ralents et quand lui donners-t-on enfin l’occasion de les exprimer ou de les pratiquer?
    Vs projetez vos desirs et vos convictions sur 1 etre qui prouve depuis longtemps qu’il n’en a rien a faire de ce systeme, il n’est pas pour lui mais vs ne l’entendez pas car vs etes ds votre tete et non ds votre coeur.
    Alors, pouvez-vs ou seriez-vs prete a virer a 180 degres et enfin lui demander ce que LUI voudrait faire, ce qui l’interesserait de faire ou d’etudier meme. Vs seriez peut-etre bien etonnee. Ces enfants sont ici pour ns apprendre mais souvent ns ne sommes pas a leur ecoute. Pourtant votre fils vs l’exprime ts les jours depuis des annees.
    Il est peut-etre temps de penser a l’education a la maison, des milliers le font deja, ou a l’encourager a poursuivre ce qu’il desire faire, a finalement partir a la decouverte de ses tslents et de ses dons caches auxquels aucune ecole ne s’interesse, que l’enfant soit autiste ou non. A la maison vs eviterez tellement de stress qu’il voudra peut-etre etudier sans repis qui sait. Je pense qu’il vs faut sortir des sentiers battus dictes par vos convictions et sortir de sa bulle afin de decouvrir maintes solutions bcp plus agreables et profitables pour lui.
    Il pourrait etre 1 excellent compositeur, guerisseur, un paysagiste talentueux ou encore 1 peintre fabuleux. Son talent lui permettra de gagner sa vie en etant heureux, et qu’en aurait-il de ce fardeau ecolier? A quoi lui serviraient ces etudes qui ne le menent nullement la ou il a besoin d’etre?
    Je travaille svec des enfants ds son cas, je leur apprends a developper leurs talents et a decouvrir leurs dons. L’ideal serait 1 centre ou ts ces enfants ne passeraient leurs journees a cela en apprenant le stricte minimum: ecrire (tablette si necesssire) et compter. Si je suis virtuose je me fous de l’histoire, geo, sciences et tt le reste c pas interessant et ca ne me sert a rien pour etre virtuose, par contre ttes ces idioties m’empechent de developper mon talent, ce qui est bien le but de l’enseignement.
    Il a ete cree a l’age de la revolution industrielle pour pourvoir les patrons d’esclaves. Rien n’a change depuis, il s’est simplement adapte a la demande des nouvelles techs, mais c tjrs pour devenir esclave d’1 patron (et etre malheureux ds la plupart des cas).
    Pourquoi tenez-vs tellement a en faire 1 mouton/esclave votre enfant? Il est le merveilleux Petit Prince et il merite mieux bcp mieux que cela. Ts les enfants d’ailleurs meritent mieux.
    Alors laissons-les developper leur nature afin de creer 1 humanite mieux ajustee, creative et sereine.
    Desolee d’avoir ete si longue mais votre Petit Prince a bien merite que je parle pour lui, il souffre depuis si longtemps mais pas de son autisme mais des barrieres que les adultes erigent sur le chemin de son developpement perso et de son epanouissement en etouffant ttes ses capacites precieuses, ce qui a tjrs ete le but de l’enseignement qui ne peut tolerer des jeunes createurs, sinon plus d’esclaves pour les grosses boites et abondance pour ts ceux qui quitteraient ce systeme obsolete en creant de nouvelkes techs, de nouvelles idees qui pourrait finalement revolutionner notre planete ainsi que notre societe.
    Et qui sont ces personnes capables de cela? Et oui, particulierement les autistes grace a leurs differences qui leur permettent de voir les choses d’une facon revolutionnaire et a leurs connaissances plus profondes que les notres. Donnez-lui au moins cette chance, ce sra 1 vrai bonheur pour lui vs verrez, ca marche cette methode.

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    • 18/09/2015 à 18:06
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      Comme je le disais dans un de mes commentaires, mon fils a des copains à l’école… Alors si j’ai envisagé les cours à la maison, j’ai vite réalisé que ça le priverait de sa bande de copains et qu’il en serait très malheureux . Je fais de mon mieux, vous savez, mais surtout je sais très bien ce qu’aime mon fils, qui est hypersociable et a besoin des autres pour s’épanouir. Merci de vouloir parler en son nom mais sans le connaître, c’est un peu présomptueux vous ne croyez pas ?

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      • 18/09/2015 à 19:03
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        Excusez-moi de vs avoir 1 peu brusquee. Je vs explique brievement: oui ca parrait presomptueux comment pourrais-je me permettre de supposer ‘connaitre’ votre fils? Deja il y a connaitre et connaitre: vs referez a l’etat physique, moi je parle de l’etat energetique. Je travaille avec les energies donc ds 1 autre dimension ou je suis capable de ‘communiquer’ avec les enfants, mais particulierement les autistes qui eux aussi travaillent ds d’autres dimensions. Le saviez-vs cela? Voila ou votre fils et moi ns ‘rencontrons’ avec bien d’autres encore. Presomptueux a l’etat physique oui car je n’ai jamais rencontre ce merveilleux Petit Prince, ds d’autres dimensions, pas du tt. Et je parle souvent pour ceux qui n’arrivent pas a exprimer clairement leurs desirs et besoins avec les adultes (en general)
        Vs etes 1 mere exemplaire je suis certaine et grace a vs votre Petit Prince est ou il est aujourd’hui. Mais cet aspect dont je parlais (developper ses dons et talents) lui manque, car c cela le secret de son epanouissement croyez-moi, d’ailleurs il en est de mm pour ts les enfants. L’enseignement tel que vs le connaissez touche a sa fin grace a d’autres (entre autres des autistes) qui ont vu clair et sont a l’avant-plan pour developper de nouvelles methodes d’enseignement deja en pratique particulierement en Californie avec bcp de succes.
        Et bien sur qu’il est social et aime etre avec ses copains, suivre 1 education a la maison quelle qu’elle soit, ne l’empeche pas de voir ses copains du tt ou de partager certaines de leurs activites. S’il en eprouve le besoin on doit lui laisser, il y a 1 bonne raison derriere ce besoin qui lui profite bien. Ce n’est que du bon pour lui.
        Voila chere Elvire, mes excuses si je vs ai froissee. Je pense que Nathalie suit 1 peu le mm cours de pensees sur l’enseignement. Elle a raison, c extremement chiant et si je prends mon experience perso ca ne m’a strictement servi a rien ds ce que j’ai fait ds ma vie a part les langues qui etaient la seule chose que j’adorais a l’ecole et en fait le seul outil ds tte la boite que j’aie aproffondi et utilise tte ma vie ☺. C’est 1 de mes talents tjrs aujourd’hui.
        Les talents du Petit Prince? Je suis tres curieuse de les decouvrir.
        Je vs souhaite plein de courage et continue a suivre vos aventures de loin

    • 18/09/2015 à 20:20
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      Myriam, il y a beaucoup de choses intéressantes à relever et à la fois des choses qui me choquent.

      Oui, la notion de mouton/esclave est une notion qui me semble en effet intéressante, car la société veut vendre un concept endoctrinant et nous, autistes, nous ne sommes pas consommateurs et ne voulons pas de ça, ça ne nous intéresse pas, mais ça nous inquiète surtout. Car c’est pas logique déjà d’obéir sans réfléchir. Donc cette société ne peut être qu’inepte à nos yeux.

      D’autre part, l’école et tu réponds bien à la question Elvire, sert à se socialiser… oui, enfin tout dépend pour qui. Ma fille était persuadée qu’elle avait des amis et sa prof m’a dit que le peu de temps qu’elle passait à parler avec eux, elle le passait à suivre une fille d’une autre classe qui lui avait parlé et ma fille a pensé que c’était parce qu’elle voulait être son amie et qu’elle avait tout de suite eu envie de s’attacher à elle. Sauf que la fille ne l’a pas vu de cet oeil là et j’ai eu une gamine frustrée et très attristée à la maison car elle a réalisé peu à peu que son amitié n’était pas réciproque, car en plus, la fille qui se disait amie l’a rejetée et l’a laissée se faire moquer par ses autres copains/copines de sa classe lorsque ma fille voulait s’intéresser à eux. D’ailleurs, ils l’ont poussée à soulever ses vêtements pour montrer son corps, et elle croyait que c’était pour s’amuser avec elle, or, ils s’amusaient d’elle, à ses dépends ! Et ça, c’est terminé, je ne le veux plus jamais !

      De ce point de vue là, le monde des adultes est plus rassurant, du coup, j’avais trouvé un centre sportif pour handicapés mentaux et elle a non seulement eu plus d’affinités avec eux, mais elle a voulu faire partie d’une équipe, et a fait du basket avec eux. Mais elle a aussi développé de l’empathie à leur égard, elle a bien compris qu’eux, à l’inverse d’elle, étaient en institution et qu’ils n’avaient pas pu bénéficier des mêmes attentions qu’elle, des mêmes soutiens scolaires, psychologiques etc etc. Elle m’a dit un jour en rentrant qu’elle me remerciait car elle se sentait chanceuse de n’avoir pas fini comme eux.

      Oui, j’ai compris que j’avais raison de la déscolariser et de faire l’école moi même. Qu’a-t-elle appris à part des bribes de concepts à l’école ? L’addition, la soustraction, la multiplication, etc etc…. et la conjugaison, certes… mais elle n’a pas compris ce qu’elle devait en faire.

      Alors qu’à la maison, la culture, elle part de ses intérêts et on élargit, à présent, elle sait qu’elle va avoir 18 ans et même si elle n’a pas mentalement cet âge car elle n’a pas les préoccupations d’une jeune fille de son âge, elle ne s’intéresse pas vraiment aux garçons, elle aime regarder des choses enfantines et lorsqu’elle a un intérêt, elle a du mal à s’en détacher et en ce moment c’est son téléphone mobile, aaaaaaaah si ça c’est comme les jeunes de son âge, hihihihi…. curieux, pourtant elle n’est plus à l’école et elle évolue pourtant comme une jeune fille de son âge ! C’est fou !

      En revanche, là où je ne rejoins pas Myriam, c’est sur le fait que les apprentissages scolaires ne servent à rien, là je ne suis pas d’accord. Ils servent, mais ils doivent être enseignés différemment pour que ça soit intéressant, pas de manière scolaire académique comme la plupart des profs, moi je trouve des tas de livres, des supports, des jeux, des films, des choses sur lesquelles on peu graviter et en ce moment, je passe du temps sur un cahier qui est sensé améliorer l’aisance de lecture. Alors les exercices sont faciles, enfantins, elle y arrive « les doigts dans le nez » comme qui dirait, mais alors que je me demandais si on ne perdait pas notre temps, la semaine suivante, le psychomotricien m’a dit « c’est incroyable, Océane a fait de tels progrès ! » Elle avait réussi à attraper le ballon, avait plus d’aisance dans l’espace, plus de capacité à observer ce qui se trouve devant elle, elle arrivait mieux à discriminer les choses essentielles à ses apprentissages !

      Du coup, je me suis dit, ok, l’école c’est nul et ça n’apportera jamais rien à ma fille, d’ailleurs, elle n’a pas vocation à être avocate ou médecin ou encore cadre supérieure d’une société de marketing ou un truc à la con qui ne sert à rien qu’à se faire mousser…. Enfin, j’ai toujours su que ma fille trouverait sa voie au dernier moment (comme sa voix), suite à un déclic, qu’elle a toujours procédé de cette manière, donc le jour où elle visualisera sa carrière, elle aura vu d’autres choses, mais pourquoi lui faire faire des choses nulles et répétitives alors qu’elle a un esprit fascinant et une façon de voir les choses pures ?!

      J’ai donc décidé de suivre mon intuition et la laisser choisir, en attendant, on essaiera de trouver des stages et des choses où elle pourra travailler avec des personnes âgées par exemple, car elle aime bien les mamies et leur parler, elle apporte beaucoup de fraîcheur et beaucoup m’ont dit qu’elles ont adoré croisé son chemin car elle apporte du soleil dans leur vie. C’est pas tous les jours qu’on entend ça au sujet de quiconque ! Vous ne trouvez pas ?

      Oui, je suis fière de ma fille et dernièrement je me suis énervée contre quelqu’un qui refusait que je le compare à ma fille car il croyait que c’était une insulte, je l’ai vertement remis en place et je lui ai dit qu’il devrait avoir honte de penser ainsi, car je lui avais au contraire, fait le plus beau des compliments, ma fille est magique, elle est charismatique et franchement, quand je vois ces jeunes à l’école, éteints, le regard vide, je me dis, bof, j’aurais passé mon temps à m’inquiéter pour elle.

      Elle aurait passé du temps à se concentrer sur les autres, comment les imiter pour être acceptée et en plus, se faire rejeter. Elle n’a pas les mêmes intérêts qu’eux, bon et alors ? elle trouvera bien quelqu’un qui aura ses intérêts ou qui lui donnera envie de s’intéresser à ses intérêts ?!

      Je trouve que j’ai passé trop de temps à vouloir scolariser ma fille dans les meilleures conditions et à coté de ça, elle a perdu du temps à contrôler son énergie pour ne même pas savoir qui elle est, au milieu de ces mutants décérébrés ! Le regard vide, oui, quand je croise un jeune de son âge, j’ai plutôt l’impression de croiser des psychopathes vidés de leur âme et je ne le dis pas pour choquer, mais parce que je le ressens ainsi. Je me faisais la réflexion l’autre jour dans le bus, quand on allait à un RDV, ma fille était assise sur une banquette face à moi et un jeune était assis à coté d’elle et je les observais, je voyais la différence entre eux. Océane, animée, le regard pétillant, candide, me regardait avec Amour et espoir. Et le jeune, le regard vide, sévère, parfois il la regardait en la toisant comme s’il croyait tellement être mieux qu’elle. Je ne sais pas si elle a perçu la nature de ce regard hostile, mais elle irradiait tellement qu’il aurait pu être Freddy le tueur compulsif, elle semblait sereine, toujours elle, quoi qu’elle fasse.

      Je me suis demandée si on n’avait pas intérêt à préserver justement un monde bienveillant autour d’elle pour lui épargner justement le cynisme, le vide, le superficiel, la moquerie et la méchanceté… Je pense que c’est aussi valable pour nous, on se sent épuisés dans cette société, en tant qu’autistes, on a besoin de chaleur humaine, de bienveillance, mais pas d’infantilisation. Voilà pourquoi je ne suis pas d’accord pour les institutions, qui pourraient respecter peut être le rythme pour certaines, mais qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Elles n’ont pas conscience que plus tard, on ne sera pas là pour défendre nos enfants, qu’on doit savoir lire et écrire au moins, même si on n’est pas des virtuoses en poésie ou en maths, on doit avoir les bases, et après, on doit pouvoir s’améliorer à notre rythme, seuls ou avec des personnes aimantes et bienveillantes. Mais la bienveillance c’est pas freiner le progrès, non, la bienveillance peut au contraire parfois l’accélérer quand c’est l’enfant qui demande, ou ralentir quand c’est nécessaire, qu’il y a saturation.

      Oui, cette société ne laisse pas à nos enfants, ni à nous autres autistes adultes, le droit de prendre le temps. Je coachais justement mon chéri l’autre jour car il avait un RDV important et je lui expliquais ce qu’il pouvait dire ou demander si on ne lui laissait pas le temps de répondre, alors que lui il a besoin de temps pour répondre, mesurer ses mots, savoir lesquels doivent entrer, comme un morceau de puzzle, on va pas mettre un carré dans un cercle juste parce qu’il faut se dépêcher…. on doit pouvoir demander d’avoir le temps et on doit pouvoir avoir ce même droit à l’obtenir.

      Mais c’est fait exprès, la compétitivité est là pour nous pousser vers tels métiers dits intellos ou vers les métiers « voie de garage » manuels. C’est un tort de critiquer et de pourrir ainsi les métiers manuels car c’est formidable de savoir faire des choses de ses mains et il faut apprendre le sens pratique à nos enfants, plus que jamais. Surtout dans ce contexte socio économique et politique qui semble filer vers la folie générale. Ce qui nous permettra de nous en sortir c’est de savoir faire des choses par nous mêmes, des choses pratiques, utiles, qui coûtent cher si on doit payer quelqu’un pour le faire. Cuisiner, coudre, réparer une fuite d’eau, savoir changer des prises électriques, construire une maison, peindre, etc. Ce sont des choses pratiques utiles à savoir. Et cela ne devrait pas être considéré comme une voie de garage par ceux qui font de l’élitisme scolaire. C’est ignoble ! D’autant que ces personnes, j’en suis certaine, ne savent surement même pas changer une ampoule ou repeindre un mur, voire, à part le jambon purée à l’eau, elles ne doivent même pas s’alimenter de manière élaborée. Alors, quand on entends des gens critiquer ceux qui savent faire des choses formidables de leurs mains, moi j’ai plutôt envie de les envoyer se faire voir.

      En réalité, je n’ai pas de conseil à te donner pour le petit Prince Elvire, je partage mes pensées du soir. Suite aux commentaires. Je n’avais pas pu bien exprimer ma pensée avec mon téléphone… c’est moins pratique pour écrire. Je te conseille d’écouter ton coeur. Mais surtout, de penser plus loin qu’aujourd’hui. Pas trop loin pour ne pas figer ton Petit Prince dans le temps et surtout ne pas penser qu’il restera toujours le même, il évoluera.

      Souvent ça se fait en un déclic. On peut avoir l’impression qu’ils ne comprennent rien et d’un coup, la lumière fut ! 😉

      C’est important de leur laisser le temps… mais surtout, c’est important de faire passer un autre message que celui qu’on voit dans le scolaire.

      Ok, le CNED c’est du scolaire aussi, mais tu as déjà plus de libertés pour l’instruire, car certes y a les cours, mais tu peux trouver un autre moyen pour l’intéresser. Je te parlais des livres CD, l’autre jour on avait écouté l’histoire de Jules Vernes, « les tribulations d’un chinois en Chine », excellent ! Très philosophique et très drôle ! Océane a bien aimé. On peut faire la même chose mais d’une autre façon, plus humaine, plus intéressante. Je te l’ai dit c’est pas d’apprendre qui est dur c’est de ne pas être passionné par ce qu’on fait qui l’est. Toi, les corvées ménagères ou administratives, tu les fait avec plaisir ou tu recules parfois le moment de t’y mettre ? Pourquoi un enfant devrait savourer des choses qu’il voit comme une corvée alors que nous même, on fuit si on peut fuir ?

      Je pense que tu te feras un jour la même réflexion que moi (on a des enfants qui se suivent de pas trop loin en âge) sur ton Petit Prince que je m’en suis fait pour Océane. Sauf qu’elle, elle a eu droit à la CLIS, l’ULIS et même là on a eu l’impression de ne pas être à notre place. Quoi qu’on fasse, on n’est pas fait pour ce système linéarisant, c’est frustrant de le faire comprendre parfois aux parents qui veulent à tout prix du normal pour leur enfant. Mais ça peut se comprendre. Sauf que l’enfant, lui, il s’épuise, s’étiole et s’ennuie…puis il somatise… et un jour on ne te laisse plus le choix et tu le vis comme une punition. Moi, j’ai reculé l’échéance de la scolarisation à domicile. Mais aujourd’hui, quand je vois les progrès de ma fifille, je me dis que j’aurais pas du perdre mon temps et penser que ces gens étaient mieux formés et mieux armés que moi pour lui apprendre des choses…. ils l’ont mal fait et ils n’ont rien compris à sa particularité !

      Je ne fais pas de sudoku, car je n’aime pas les chiffres et ça me barbe, par contre les lettres, les mots ça j’aime ! Je ne m’en rappelais pas que j’en avais fait bcp lorsque j’étais plus jeune, c’était même devenu compulsif un moment donné… mais ça m’a tellement aidée justement à mieux m’orienter dans l’espace, mieux lire, faire des choses plus facilement… c’est en trouvant un exercice de mots casés dans le cahier que j’avais acheté que j’y ai repensé. Et puis voilà, on a acheté deux livres, on en a fait un fléché et un casé ensemble et après, elle m’a montré qu’elle savait les faire seule… bon ben voilà, c’est plutôt pas mal pour une gamine qu’on voulait mettre en institution et pendant que j’étais allée faire les courses, elle m’a appelée pour me dire qu’elle faisait la vaisselle pour que je sois contente d’elle.

      Ce petit bout’chou, on en a fait du chemin, et quand je revois ce bout les yeux qui se fixent difficilement sur les autres, qui semble ne pas entendre quand on l’appelle, qui semble plus occupée par une miette sur le chemisier que par ce qu’on lui dit… qui met du caca sur les murs et qui se sauve en riant aux éclats dans la rue ou les parcs publics…. ouais, on en a fait du chemin ! Et franchement, si c’était à refaire, je referais tout mais sans école ! Avec des profs à domicile… oui ! Mais patientes et compétentes et intéressantes !

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      • 18/09/2015 à 23:44
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        Oh lala Nathalie vs etes trop marrante. Mais ns sommes d’accord pour l’enseignement: il n’est pas adapte aux besoins des enfants ni a leurs interets. Il doit se conformer a un curriculum commun ds tt le pays et mm ds bcp de pays on retrouve le mm curriculum. Il est la pour obliger les enfants a se conformer et ne tolere nullement les critiques ou questions astucieuses ou interessantes. D’ou mon observation que ca ne sert a rien car ns ne sommes pas des moutons en fait.
        Par contre l’education a domicile en suivant les aptitudes de l’enfant, je dis oui de suite. On en vient de plus en plus mm pour des enfants qui ne sont pas autistes mais qui ont besoin d’apprendre a leur rythme par exemple ou parce qu’ils sont super intelligents bien que jeunes et qu’ils sont obliges de rester ds une classe de niveau plus bas que le leur, ou l’inverse.
        Bref, on est jamais si bien servi que par soi-meme.

      • 20/09/2015 à 10:01
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        Ah je suis sûre que mon fils a du potentiel, mais il faut qu’il croie en lui… c’est pour cela que je lui laisse le temps de le découvrir par lui même, c’est important. Je ne le retirerai pas du collège pour l’instant, car il se sentirai trop mal : il a de vrais copains là-bas. Pas plus tard que la semaine drenière, il s’est pointé à la maison avec un copain à déjeuner, et ils ont passé l’aprèm ensemble. Il est toujours en train de faire des skype avec ses potes ! Mais l’éloignement n’est pas bon pour lui, il a besoin de cette proximité avec les copains. Donc en ce sens le milieu scolaire est adapté pour lui, ce qui est moins le cas pour les apprentissages. Cela dit, les profs sont franchement bienveillants avec lui dans leur ensemble, c’est lui-même qui le dit, et c’est rassurant.
        Donc je le laisse faire et ça porte déjà ses fruits : de lui-même il fait ses devoirs, ne s’énerve plus, il s’avance même ! Et tout cela sans pression. Je me dis que c’est pas mal pour un début , ça commence bien !

      • 20/09/2015 à 12:38
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        Elvire. Tu as donc fait le bon choix. Tranquilise toi. Si tu savais le nombre de parents qui aimeraient que ça se passe ainsi. Propose aux profs la possibilité d’enregistrer le cours. Peut être même que d’autres parents seraient contents d’avoir le contenu du cours pour leurs enfants. Ça resterait un outil pour pouvoir mieux suivre. Après tout, si on l’autorise en fac, pourquoi pas au collège ou lycée ?

        Cependant, si la bienveillance est primordiale, la pédagogie, elle n’est pas affaire de tous les profs. L’estime de soi est aussi dans le «je montre que je sais et peux faire seul».

        Donc n’oublie pas que le but c’est de ne pas être trop couvé. Manquerait plus en plus qu’il se sente coupable de ne pas réussir comme les autres alors qu’on le couvre de bienveillance. Il faut distinguer son besoin de celui de son enfant. Tant qu’il prend du plaisir à voir ses copains, c’est bien. L’adolescence est une période difficile pour les parents, mais plus encore pour les enfants. C’est épuisant car on passe d’un état à un autre en une fraction de seconde. Et l’estime se construit surtout dans la capacité à l’autonomie durant ces âges délicats. Donc bien sûr que la bienveillance est importante mais faut pas que ça devienne un enfer non plus. Tu saisis ? Aller courage, c’est pas si terrible d’etre notre parent. 🙂 😛

  • 18/09/2015 à 20:52
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    Ah, je n’avais pas vu votre nouvelle réponse Myriam. C’est bien que vous ayez complété votre réponse. Car je pense qu’en effet, il y avait des choses un peu confuses. Mais en effet, oui, c’est important de sentir cette bonne énergie en soi. Après, je pense qu’Elvire, comme beaucoup de parents d’enfants autistes qui ne le sont pas eux mêmes, pensent que leur enfant doit faire partie de ce monde et moi même je l’ai cru pour moi et pour ma fille, mais plus je tente de m’y conformer et plus je perds de l’énergie. Je pense que nous sommes des âmes d’artistes ma fille et moi. Je pense que même si on n’avait pas été autistes elle et moi, on aurait de toute façon fini par être scénaristes, comédiennes, peintre, mosaïste, etc. Mais certainement pas à pourrir dans un bureau à saisir des données inutiles et inintéressantes toute la journée. Je ne dis pas que certains n’aiment pas ce qu’ils font, peut être que si… mais la plupart des gens ne vont pas travailler avec le sourire… ils se cherchent des slogans pour rire sur le fait que le lundi est leur ennemi et qu’ils voudraient voir vendredi arriver très vite. C’est pas ça que je veux enseigner à ma fille.

    Oui, l’école est ennuyeuse et n’apporte rien d’un peu insolite. Je trouve les gens ennuyeux la plupart du temps. L’autre jour, dans le métro, j’écoutais discrètement un groupe de personnes qui revenaient d’une réunion de travail et qui repartaient chez elles en train, elles étaient de passage dans notre région et bref, elles avaient des discussions tellement ennuyeuses que j’ai failli m’endormir et rater la station c’est ma fille qui m’a dit que c’était là qu’on allait devoir descendre.

    Je me suis demandée « alors c’est donc ce genre de discussions devant la machine à café qu’on veut nous reprocher de ne pas avoir ? » Oui, car souvent les aspies sont considérés comme incapables de se socialiser dans le milieu du travail et si c’est pour cette raison qu’on ne trouve pas de travail dans ce monde là…. franchement, ouffff ! J’ai travaillé pourtant, mais j’ai toujours choisi des petits Cabinets et des petites entreprises familiales presque. C’était comme si j’étais à la maison. Et d’ailleurs, j’allais travailler avec plaisir et non avec difficulté. Dès que j’ai rejoint un Cabinet un peu plus grand, ça n’allait plus. Compétition et stress, contrôle de soi…. pffffffffffff…. alors qu’un jour j’étais allée travailler en chaussons, en oubliant que je n’avais pas mis mes chaussures…. la secrétaire qui travaillait avec moi a éclaté de rire en voyant mes chaussons roses avec des lapins dessus. En regardant mes chaussons, hébétée, j’ai mis un moment avant moi même de rire aux éclats…. et le patron m’a donné de l’argent en me disant « ah voilà vous m’envoyez un message subliminal parce que je ne vous paye pas assez pour vous offrir des chaussures ! » et il a ri aussi. Et puis à ma pause je suis sortie m’acheter des chaussures et je l’ai remercié. Un jour, il nous avait même invités à dîner chez lui, toute l’équipe, on était peu nombreux, mais c’était convivial et c’était le meilleur patron que j’ai jamais eu ! Voilà, mais alors que j’avais des diplômes qui n’étaient pas du tout en adéquation avec mon travail, je me suis rendue compte depuis toutes ces années, à quoi m’ont servi mes diplômes ??? à rien ! J’ai eu envie de changer de cap et je l’ai fait sans qu’on me demande de compétence particulière, en fait c’était des compétences en autodidacte que je possédais pour travailler en Cabinet d’Avocat. Et alors que j’avais des amies qui avaient été en fac de droit c’est encore à moi qu’elles demandaient conseils quand elles s’étaient fait escroquer ou qu’on leur avait fait un vilain tour au travail. Curieux non ?

    Bon, moi je suis multi-talents, car en réalité, j’ai la capacité de mon père à pouvoir essayer un domaine et de voir que je ne suis pas si nulle et parce que j’ai la capacité visuelle à retenir les gestes et à les reproduire à l’identique….bref, c’est aussi en étant touche à tout que j’ai pu évoluer de cette façon… Bref, l’école n’apprend pas tout ça. J’ai appris des tas de choses, mais c’était bien plus tard. Aujourd’hui, je m’exerce à un métier exigeant que je n’ai pas appris à l’école, d’ailleurs, personne n’aurait dit que j’étais intellectuelle, pas plus à l’école qu’à la maison.

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    • 18/09/2015 à 23:13
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      Ah mon dieu Nathalie quel bonheur de vs lire, quel moment merveilleux, quel bon vent frais vs ns apportez. Vraiment je vs remercie de tt coeur vs m’avez bien fait rire, je serais ravie de vs frequenter, ce qu’on rierait bien ensemble, je vs trouve geniale. Au plus j’avance avec mes enfants autistes, au plus je me demande ce que je fais ds le monde des neurotypiques et me demande si moi aussi je ne serais pas peut-etre aussi sur les bords du spectre de l’autisme. Car soyons franches: au moins eux je les comprends, je communique a coeur ouvert avec eux, souvent sans le besoin de paroles car les energies sont presentes et font leur boulot.
      Vs avez tt a fait raison au sujet academique, ca ne sert a rien pour les ames creatives, pour les artistes. Par contre des autistes comme Prof. Nash ou Einstein ont profite d’1 certaine partie de leur education, ceux passiones par les sciences, la physique, ou l’astrophysique, aussi.
      Certains Aspies adorent etudier, mais des sujets bien particuliers qui les interpellent et sur lesquels ils sont capables de diriger tte leur attention jusqu’a ce qu’ils connaissent le sujet de A a Z. Et je connais certains autistes qui sont tres recherches au Silicon Valley pour leur capacite de se concentrer sur 1 sujet et de le faire a repetition sans jamais se fatiguer et avec bcp de plaisir. Bcp d’autistes sont obsessifs compulsifs, la structure et repetition reguliere leur donne confiance en eux, ils ont besoin de parametres bien delimites pour pouvoir fonctioner ds 1 societe qui leur est totalement etrangere et a laquelle ils n’y comprennent rien.
      Vs avez de la chance vs et votre fille d’etre hors du troupeau et de faire ce que vs aimez, tres peu veulent prendre le risque. J’admire votre esprit libre, capable de creer des choses inattendues, de choses belles.
      Ma reponse a Elvire portait a confusion car il est difficile de bien traduire le travail energetique ds le physique sans choquer ou heurter les sentiments des neurotypiques. Ma priorite reste tjrs l’enfant et son message, ma tache est d’enjamber les dimensions et traduire ds le physique en tte honnetete, ce qui se heurte parfois a la non comprehension ou au rejet ds les cas extremes car certains parents refusent d’accepter l’autisme de leur enfant ou vivent ds le deni, ce qui n’est pas le cas ici du tt je tiens a preciser.
      Mais bon c ma tache ici bas et je le fais avec gd bonheur, j’y apporte ttes mes energies positives et tt mon coeur afin de servire au mieux les interets de mes petits magiciens.
      J’espere vs lire encore souvent, ca me ferait plaisir de mieux vs connaitre ainsi que votre fille. 1 de mes amies pres de chez moi est aussi Aspie, c 1 gde artiste avec qui je me regale souvent.
      Si vs le desirez ns pourrions communiquer par Facebook (messenger) afin de preserver la confidentialite.
      Merci encore de votre temoignage, trop beau ☺

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      • 19/09/2015 à 11:55
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        Qd on parle de baisser le niveau, moi je dis non. C’est pas le niveau en tant que tel. Car c’est pas une question de capacité mentale, mais plutôt de pédagogie inadaptée. Car je me suis rendue compte en faisant cours à ma fille que c’est pas tant qu’elle est dépassée par le niveau, mais la façon de lui faire comprendre les choses. En fait je vais faire un test. Je vais utiliser un livre sur la neurologie, un truc très compliqué mais en l’adaptant à ses mots, sa compréhension et je suis sûre qu’elle le comprendra aussi bien que si elle avait lu le livre. Ou de la littéraire. Je parlais justement de Jules Vernes. Pourquoi fait on lire des choses ennuyeuses et absolument pas passionnantes alors qu’il y a tellement de livres intéressants ?! Je le dis. Les profs et le système n’ont pas de vocation à nous faire aimer apprendre mais à nous emmerder et nous trier pour savoir qui sera apte à être un mouton ou un rebelle. Finalement, qd on y pense… ne pas être considéré comme intello par l’Éducation nationale c’est un compliment.

        D’ailleurs merci Myriam. C’est gentil de me dire ça à mon propos. Oui c’est possible que vous soyez aussi autiste. Après tout, j’ai été diagnostiquée à 40 ans.

  • 30/11/2015 à 13:30
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    sage decision ! moi depusi sa 4 eme je le laisse bosser et decider de lui meme de son organisation pour ses lecons , et ca marche ; la preuve l annee derniere BREVET DES COLLEGES avec mention BIEN , nous sommes tres fiers de lui . la en septembre il est rentré en seconde general avec evidemment l option SCIENCE DE L INGENIEUR et je dois dire ( fin du trimestre auj ) bon choix , il a perdu un point sur sa moyenne general mais avec 13/20 de moyenne general je suis satisfaite et nous avons bien fais de lui faire confiance . prochaine decision fin du second trimestre 1 er S ou pas …,,, ??? en fevrier repassage du QI au CRDA , et apres on avisera …Vous voyez tous en possible , nos enfants ont des dons !!!!!!

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    • 04/12/2015 à 11:26
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      Si tu savais comme je suis fière de lui : il est vraiment impliqué dans ses devoirs, demande même des devoirs supplémentaires à ses profs afin d’améliorer sa moyenne… WOOOOOW mais quel changement ! Je suis bluffée ! Quel gâchis si je ne lui avais pas lâché la grappe…Oui, nos enfants ont des dons !

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      • 04/12/2015 à 12:56
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        voila , la confiance que nous leur portons ferons une part de leur reussite et chemin . le mien aussi est tres assidu et a envie de bien faire , c est tres encourageant !!! nous avons les memes garcons on dirait !!! bon courage pour la suite et surtout garde le moral , tu verras il n a pas fini de t epater !!!

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