Le Petit Prince a Dit : « … par contre, tu ne me suis pas quand je vais voir P., d’accord ? »
Moi : « Euh, tu veux dire que ça te gêne de marcher à côté de moi ? »
Et oui, voilà, Le Petit Prince est un adolescent, il n’est plus mon petit garçon autiste qui avait besoin de moi. Et là, et bien… je suis perdue !
Quotidien
Un enfant pas dégourdi, dites-vous ?
L’Homme a dit : « Bon, Petit Prince, maintenant tu vas promener le chien et tu nous rejoins. »
Le Petit Prince a dit : « Euuhhhhh… bon d’accord. »
Bon, vous, vous savez ce que c’est que d’avoir un enfant « pas dégourdi » pas vrai ? Tout est compliqué, du laçage de chaussure au boutonnage des chemises en passant par mettre la table ou même se laver les dents. C’est le lot des enfants autistes, certes, mais attendez, ça non plus, ce n’est pas une fatalité. Je vous explique :
Prendre soin de sa famille comme de soi : challenge 2015 !
La Petoufette, ma fille de 4 ans, me répétait depuis un mois : « Maman, tu t’occupes pas de moi… »
Ami lecteur, comprends ma culpabilité de maman accaparée par son petit Prince, jeune ado autiste de 14 ans avec qui je passe le plus clair de mon temps, négligeant l’autre chair de ma chair, ma fille.
Mais ça, c’était en 2014. En 2015, ça va changer !
Dans la tête du Petit Prince… mon déni, sa parole, nos solutions
Le Petit Prince a dit : « Je ne comprends pas ce qui est écrit, ça n’a pas de sens pour moi, je ne comprends pas les énoncés, les textes, je suis un boulet. »
Ouch.
Pourquoi être positif est-il si important ?
C’est bientôt Halloween, certains vont faire une petite fête, d’autres vont juste se gaver de bonbons, ou se déguiser, et si vous ne savez pas comment aborder le sujet avec votre enfant, j’avais écrit quelques pistes de réflexion ici. Cette année, je ne pense pas que nous allons vraiment faire quelque chose de spécial mais… je pense me souvenir longtemps de ces jours-ci !
Votre enfant autiste est-il prêt pour Halloween ?
Si vous habitez dans un quartier pavillonnaire ou une résidence, vous connaissez bien le problème de Halloween, quand des ribambelles de petits monstres vont sonner à votre porte, pour réclamer des bonbons. Quand il était petit, je couchais tôt le Petit Prince pour qu’il n’ait pas à subir les coup de sonnettes intempestives, le bruit, et le reste.
Faire école à la maison : un choix à ne pas négliger
Nathalie, qui aujourd’hui instruit sa fille Océane à la maison, nous raconte les raisons de ce choix, après être passée par le parcours du combattant des écoles spécialisées ou non, publiques ou privées, des psy, des éducateurs, des CLIS et ULIS et j’en passe. Un témoignage riche qui montre que l’école à la maison est une alternative qu’il ne faut pas écarter quand on a un enfant autiste.
Quand la famille est dans le déni du diagnostic d’autisme : astuces pour améliorer la situation
La Grand-mère du Petit Prince a dit : « Non mais le Petit Prince, il est bipolaire…pas autiste ! »
Ma propre mère qui ne veut pas employer le mot « autiste » alors qu’elle nous a vu faire les tests, attendre le diagnostic, recevoir le diagnostic, et faire toutes les prises en charge possible pour que son petit fils puisse se développer correctement. Depuis 2004. Et c’est cette année, 10 ans plus tard, qu’elle m’a sorti qu’en fait il était bipolaire. C’est ça, le déni.
Rentrée ratée ? On fera mieux demain !
Le Petit Prince a dit ( ou plus exactement éructé) : « …ouais mais oh, non mais euh… »
C’était ce matin, jour de sa rentrée au collège en 4ème. Jour important, on s’était préparé depuis quelques jours, on avait repris un rythme de sommeil adéquat, tout était en place mais ce matin, ça a été lamentable !
Combien d’enfants autistes n’iront pas à l’école à la rentrée ?
Le Petit Prince a dit : « C’est déjà mardi ? Bon, je vais retrouver mes copains… »
Dites-moi : combien de jeunes autistes entendrez-vous dire cette phrase mardi prochain ? Peu, très peu.
Un chiffre : 80% des autistes sont exclus de la jouissance du droit à l’éducation. On les écrème particulièrement à l’entrée en 6ème : les enfants autistes ne sont que 11% à rentrer au collège et… 1,2% au lycée. Oui, nous avons le droit d’être effrayé.